Tourné dans la foulée de "On l'appelle Trinita",le film commence pile là où s'arrêtait le premier.Bambino,excédé par son frère qui l'empêche d'exercer son métier de voleur,l'a laissé en plan et projette d'attaquer des diligences.Mais Trinita,pire qu'un morbac,va revenir lui coller aux basques et l'obliger à troquer ses mauvaises actions pour des bonnes.On prend les mêmes et on recommence.Après le succès excessif du film originel,tout le monde est fidèle au poste,qu'il s'agisse du réalisateur-scénariste Enzo Barboni,alias E.B. Clucher,du producteur Italo Zingarelli , du chef-op Aldo Giordani et bien évidemment de l'infernal duo de mauvais clowns Terence Hill-Bud Spencer.Seul changement notable,le musicien Franco Micalizzi a été remplacé par les compositeurs attitrés du bis italien,les frangins Guido et Maurizio De Angelis qui livrent une bonne partition dans le style western.On retrouve par conséquent des qualités et des défauts identiques à ceux du film de 70.Outre la musique,l'image et les décors tiennent la route,ainsi que l'ambiance crado-réaliste habituelle au genre spaghetti.Malheureusement,le scénario n'est qu'un copier-coller du précédent,qui n'était déjà pas bon.Barboni ne s'est pas fatigué et ressort les mêmes blagues vaseuses,la même morale de boy-scout,les mêmes bagarres géantes aux mêmes moments.Trinita et Bambino,plutôt que d'accomplir les braquages prévus,vont à nouveau se porter au secours des damnés de la Terre,le gros barbu traînant des pieds mais restant suffisamment stupide pour se laisser manipuler par les manigances pourtant cousues de fil blanc de son frérot.Les mormons ont été remplacés par les moines d'une mission,un notable en costard bien pourri succède au notable en costard bien pourri de la version 70 et il est entouré d'une bande de tueurs similaires en tous points qui vont encore être ridiculisés par les héros.En fil rouge,le prisonnier mexicain alcoolique se voit substituer une famille de pauvres voyageurs qui apparaissent régulièrement tout au long de l'histoire,ce qui est salement répétitif,et que les deux branleurs tirent à chaque fois d'embarras,d'autant plus que ces gens ont une fille ravissante avec laquelle Trinita sympathise,comme avec les deux mormones dans "On l'appelle Trinita".Si dans l'opus précédent Spencer se faisait er pour un shérif,les deux zigotos prétendent ici être des agents fédéraux.Et comme l'argent ne fait pas le bonheur et que l'histoire est un éternel recommencement,Bambino finira par être en possession de la fortune avant d'en être encore privé au dernier moment à l'issue d'une nouvelle baston grand format.La série a tellement bien marché que plein d'imitateurs se sont engouffrés dans la brèche et que les titres de films avec "Trinita" dedans se sont multipliés,même s'ils n'avaient rien à voir avec le diptyque d'origine.On a même ressorti des westerns spaghetti tournés avant 70 en les retitrant avec du "Trinita".