Le documentaire fait largement le focus sur les profils des sept ager.es de Challenger : leur sélection, leur préparation, leur histoire, leur famille. Et surtout, le choix d'embarquer une civile, institutrice, à son bord, initié par une dynamique liée à l'intérêt faiblissant du public pour le programme spatial. Les nombreuses images d'archives, reportages, interviews, documentaires de l'époque traduisent largement l'ambiance du moment, entre excitation et fébrilité.
De fait, face aux images, on ne peut que montrer une empathie totale pour les familles et les proches des sept victimes. De même, les deux pontes de la NASA, remerciés à la fin de l'enquête, sont d'une froideur insoutenable, n'exprimant aucun regret, l'un d'eux allant jusqu'à déclarer que "si c'était à refaire, je prendrais les mêmes décision". Clairement, on a envie de les baffer.
Peut-être qu'un épisode dédié à la pression de la NASA pour soutenir le rythme des lancements aurait pu apporter un éclairage complémentaire ; car c'est au final ce qui a permis cette catastrophe, malgré les alertes répétées et malgré les injonctions à ne pas lancer ce jour-là Challenger.