Je n’ai pas reconnu l’auteur d' "Une éducation libertine" et du "Fils de l’homme". Ces romans, qui m’avaient enchantée par leur densité littéraire, leur beauté, leur profondeur et leur singularité n’ont aucune espèce de rapport avec le pensum qu’a cette année commis Jean-Baptiste Del Amo et dont il aurait mieux fait selon moi de s’abstenir.
J’en suis sortie à la fois en colère et attristée, pour différentes raisons. La première étant peut-être l’indigence absolue de cette histoire stupide : une bande d’ados toulousains, une maison hantée, un monde parallèle, des bestioles bizarres. J’ai quasiment tout dit du scénario.
Et ça, sur 450 pages.
Combien de fois ai-je pensé à « Stranger things », en me disant que l’auteur avait pondu un scénario calibré pour Netflix (drames en nombre et homosexualité n’étant pas, en outre, les moindres des arguments !). Et puis quelle lourdeur dans le sous-texte, tout est sur-sur-sur-ligné, stabiloté trois fois, aucune subtilité, on se tape l’exégèse des films d’horreur 80/90, ils sont tous là, tous cités et ça nous enfile de la psychologie de bazar à tous les chapitres, les gamins ne jurant que par « The Thing », « Halloween » et autres Freddy Krueger… Une telle originalité dans le « name dropping » laisse sans voix.
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