Le grand Murakami nous revient enfin après 7 ans d’absence ! C’est toujours une joie pour moi d’apprendre la sortie de l’un de ses ouvrages mais encore plus quand cela fait aussi longtemps qu’il n’a pas alimenté mon imaginaire.
Dans « La cité des murs incertains », nous retournons dans la cité de « La fin des temps » (Japon – 1985 / – 1991) et cet écrit vient sonner comme l’aboutissement d’une belle ambition artistique. Place ici au réalisme magique le plus poussé, il me semble, que Murakami nous ait donné à vivre… Il nous démontre encore à quel point notre inconscient, notre intériorité influence notre rapport au monde, à l’Autre. L’Autre qui ne pourrait être que le reflet d’une partie de nous que nous ne saurions voire.
« La cité des murs incertains » nous livre aussi, je crois, certains de mécanismes de pensée, de protection et d’imagination nécessaires à ceux qui ne sentent pas à leur place dans « le monde réel ». Murakami développe avec brio (comme d’hab’) un Univers introspectif et onirique propre au personnage principal, narrateur de ce nouveau voyage murakamien…
Un livre à la figure de conte envoûtant, doux et étrangement familier !