Un lycéen rencontre une jeune fille dont il tombe amoureux. Cette dernière lui parle alors d'une cité entourée de murs dans laquelle il existe un "métier" de liseur de rêves ; une cité dans laquelle on est obligé de se défaire de son ombre pour pouvoir accéder. Elle lui révèle aussi que son véritable "moi" à elle est dans cette cité et que la jeune femme qui se trouve à ses côtés n'est pas vraiment elle. Lorsqu'elle disparait, le garçon part à sa recherche.
Tout commence bien dans ce nouveau roman de Murakami. Le début est intriguant, on essaie de deviner ce qui se cache derrière cette cité aux règles et aux caractéristiques particulières ; on savoure la douceur et la mélancolie qui se dégage de cette histoire d'amour. Le narrateur nous attrape au vol par ses réflexions assez pertinentes sur l'amour, le désir, le sentiment de solitude et autres sujets de cogitation propres à l'humain.
Puis la seconde partie intervient, la cité est reléguée au deuxième plan et le récit devient... ennuyeux. Mais vraiment ! On trouve beaucoup de répétitions (pas de style mais de propos), une lenteur qui touche à la paralysie et cet aspect vain de ce qui nous est raconté.
On se dit qu'il y a 200 pages de trop à ce roman, que les personnages secondaires omniprésents dans ce second acte ne sont guère intéressants, que les quelques révélations qui émaillent le fil du récit ne suffisent pas à combler la vacuité du reste.
Heureusement la conclusion vient relever une dernière fois l'intérêt que l'on peut porter à cette vision fantastique d'un refuge contre la dépression et l'incapacité à s’accommoder du monde réel, à y trouver sa place. On comprend le but de Murakami mais la forme et les moyens d'y parvenir ne sont pas à la hauteur de la tâche (assez dantesque il est vrai).
Dommage.