Et rien que pour l'accélération, ça "vaut" le coup.
On est très clairement dans une fan-fiction qui mêle Harry Potter, donc, et Twilight. Oui, ça sent pas très bon a priori. Alors pourquoi l'avoir acheté et lu ? Parce qu'il y a de la romance gay. C'est la principale raison. Cette romance n'est que ça, une romance: elle a de l'importance pour les personnages mais n'est pas réellement le point central de l'intrigue. Elle ne "commence" qu'en page 176 (sur 500). Harry Potter prend le pas sur Twilight, ce qui était la moins pire des directions à prendre.
Mais ça ne veut pas dire pour autant que c'est suffisant. Les personnages ne sont pas vraiment très complexes (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, ils ne le sont guère plus dans les deux autres machins) et on est en terrain très très balisé. C'est de la lecture "pantoufle", c'est peut-être un peu moche des fois mais c'est confortable et ça tient chaud.
J'ai aimé le fait d'être directement à la dernière année d'école et qu'on nous parle d'événements capitaux pour les personnages (batailles, enlèvements...) au détour d'une conversation comme si le lecteur les avaient lus. L'auteure joue des clichés du genre pour s'éviter des descriptions inutiles et laisse le lecteur remplir les trous. Bon, on n'en est pas au fameux "Rat géant de Sumatra" balancé au milieu d'une enquête de Sherlock Holmes sans aucune autre explication. Ici, tout reste assez familier pour ne pas perdre le lecteur.
L'intrigue générale est également conventionnelle et on devine assez facilement le qui et le pourquoi. Dans sa note finale, l'auteure nous dit qu'elle voulait traiter du thème de "L'élu". Elle l'a fait, sans aucun doute, mais là encore rien de très neuf.
Pas déplaisant, rapide à lire, mais n'apporte absolument rien de nouveau dans le genre, qu'il soit fantasy ou romance gay écrit par une femme.