Premier Battlefield que je possède réellement (j’avais mis la main sur de précédents opus chez les potes le temps de quelques parties), et qui arrive après une période sans shooter multijoueur, succédant elle-même à une floppée de FPS depuis Medal of Honor Débarquement Allié jusqu’à CoD Modern Warfare 2 (grosso merdo), avec une forte insistance sur CS Source. Ça fait donc pas loin de 10 ans que je n’ai pas claqué un headshot avec une autre fierté que celle de faire avancer un mode solo à la Doom. Voici le constat de ce retour dans le « Game ».
Premièrement, et je ne saurais dire si c’est inhérent à Battlefield, à ce titre en particulier, à ce qui se fait dans le FPS actuellement, ou au changement de mes attentes de gamer dû à l’âge, mais j’ai rarement fait une campagne solo aussi daubée. Je sais bien que là n’est pas le focus du jeu, mais quand même, j’ai des souvenirs de premiers CoD ou MoH où on t’envoyait du pâté, où on te faisait revivre le débarquement du Soldat Ryan et t’y croyais ! Même les campagnes des CoD sur PS3 largement orientées vers une débilité pyrotechnique à la sauce Michael Bay avait du ventre, des ages clés qui fonctionnaient, perdus entre un script et un moment d’émotion viril où l’on perd notre frère d’arme. Avant y’avait des burnes bordel !
Là c’est tout mou, on nous fait refaire dix fois la même chose dans la même mission, et on essaye de nous faire culpabiliser à grands coups de « La guerre c’est mal m’voyez ». Le fonds de commerce de Battlefield c’est pas de faire péter la bidoche ? Je regarde pas Le Pianiste là, je veux pourfendre l’ennemi à coup de sabres, écraser du piéton qui s’enfuie avec mes chenilles, faire s’écrouler trois tonnes de briques sur un nid mitrailleur ! Je suis au courant que la guerre c’est mal, mais je joue pas à un FPS blockbuster pur jus par devoir de mémoire. Surtout quand les conneries racontées et ées comme historiques sont aussi grosses que dans cette mouture… Bref, une campagne qui fleure le bousin malgré toutes ses qualités plastiques. C’est beau, mais qu’est-ce que c’est chiant !
é ce tutoriel bien trop long, me voilà face au multi. Là, je me dis que j’ai clairement perdu trop de temps sur le solo tant la comparaison est inégale. Le matchmaking est rapide, et je me retrouve rapidement catapulté sur l’une des dizaines de maps disponibles. Le terrain de jeu est immense, je choisi une escouade, une des quatre classes dispos et commence à courir vers ce gros point A bleu. Et là c’est jouissif. Ça pète dans tous les sens, mais pas d’une façon bordélique, c’est un chaos organisé où après quelques parties je trouve vite mes repères. On analyse le terrain, le positionnement des collègues, des véhicules et des objectifs, et on agit en fonction. On se prend vite au jeu, à tenter de trouver notre propre façon d’arpenter le champ de bataille et de dézinguer l’adversaire. La carte est grande, il y a bien des façons d’aborder chaque situation, contrairement aux couloirs de Call of ou de CS.
Ab de l’incompréhension de l’adversaire est un kiff. Par exemple, si je me plante avec un sniper au milieu d’un couloir, mais que je mets un bouclier devant moi, j’aurais au moins le temps d’allumer une demi-douzaine de fish avant que la supercherie ne soit relevée. Qu’importe, j’aurais déguerpi d’ici là et trouvé une autre faille dans l’intellect ennemi. Multipliez ces stratagèmes par un nombre énorme de maps et de modes de jeu, et les possibilités deviennent myriades.
Une trentaine d’heure de multi plus tard, je pense que je commence à voir le bout du tunnel. Mais je pense également que je n’hésiterais pas à relancer une partie à l’occasion pour le fun dans les mois à venir. Pour un jeu régulièrement à 5€ dans sa version intégrale (comprenant tous les DLC), il ne faut clairement pas bouder son plaisir. BF 1 en solo, c’est l’un des pires FPS (modernes, faut pas ab, j’avais fait Delta Force quand j’étais gamin) auquel j’ai pu jouer. BF 1 en multi, c’est de l’action couillue et bien foutue comme on l’aime.