Thunderbolts*
6.5
Thunderbolts*

Film de Jake Schreier (2025)

Les carottes sont cuites

Malgré ce rappel que même les anti-héros, dans leurs désordres, peuvent trouver un but, ce film n’en demeure pas moins une déception.


Il semble que ce soit l’heure, à présent, des super-vilains. Un peu seuls, hantés par les fantômes du é. Plus ou moins en quête de rédemption.

Ouais, eh bien, je crois que cette fois, les carottes sont cuites, tout comme la formule magique qui faisait la splendeur des Marvels.


Thunderbolts* est juste venu présenter sa nouvelle équipe improbable, et ses blagues lourdingues — avec, malgré tout, une Florence Pugh convaincante en Yelena Belova. Et un Bob, alias Sentry (Lewis Pullman), vraiment pas convaincant, dans son amnésie centrale qu’on peine à ressentir pleinement, lorsqu’il ne se souvient plus de lui-même.


Le problème majeur de ce film réside dans l’absence d’un antagoniste clair. Aucune grande menace, ni même une présence hostile suffisamment définie pour structurer le conflit.

Le schisme interne se situe entre la directrice de la CIA, Valentina Allegra de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), et sa création, Bob : une silhouette effacée, qui a le pouvoir de raviver chez chacun d’eux la douleur des souvenirs — des souvenirs qu’on suit sans grande émotion, et qui peinent à éclore.


Bob se révèle pourtant posséder des pouvoirs plus puissants que tous les autres réunis. Pouvoirs que Valentina Fontaine cherche à utiliser contre tous ces méchants invisibles, porteurs de secrets compromettants pour elle.


Mais alors qu’on attendait une bonne grosse bagarre entre ces pseudo-Avengers et ce fameux Bob aux super-pouvoirs, on assiste à un affrontement dans un univers onirique, dans les pensées de Bob, où tout devient flou, sans grand intérêt.


Un Marvel qui se voulait plus humain, plus fragile, plus profond, sans jamais vraiment assumer l’introspection. Thunderbolts* finit par glisser sur la surface de ses blessures, pour dériver d’une scène d’action à l’autre, dans un brouillard narratif où l’urgence n’a ni visage, ni sens.


C’est un divertissement évasif, qui finit par se recouvrir d’un vide obscur. Un film qui n’a rien à dire, et n’apporte pas grand-chose, surtout lorsqu’on sait qu’il y aura une suite… à ce film, à une marque, Marvel, qui semble réapparaître une fois de trop, sans âme, et sans respect pour son héritage.

5
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le 6 mai 2025

Critique lue 262 fois

31 j'aime

Bdown6

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