Désir d’immortalité, clonage, capitalisme outrancier, transhumanisme. Féroce, la fable politique prend des allures de présage.
Mickey est un cobaye, un expendable (c’est-à-dire un travailleur sacrifiable sur une chaîne d'exploitation). Il est envoyé avec d’autres sur une planète pour des missions coloniales et dangereuses qui conduisent à chaque fois sa mort. À chaque fois, on le recycle. On le réimprime. On le clone à l’aide d’une imprimante en 3D avec réimplantation de sa mémoire. Si le scénario s’égare parfois en faisant disparaître puis revenir des personnages, le film est intéressant.
Bong Joon-ho fusionne différents genres (réflexion sur l'identité et la mémoire, l’immortalité, le transhumanisme) mêlant humour noir et dystopie, en insistant sur la satire politique : dénonciation du capitaliste de l’impérialisme, du colonialisme. 2017 étant l’année où Trump a été élu ... Sauf que dans la réalité, il a été réélu en 2025, ce qui rend le film d’autant plus glaçant malgré l’humour. Ruffalo incarne un tyran dont on peut reconnaître les accents trumpiens autant dans le timbre de voix que la posture et les volontés impérialistes.
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Créée
le 11 mars 2025
Modifiée
le 16 mars 2025
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