Papillon sans lumière

Un inspecteur de police joué par Peter Cushing va dans la campagne anglaise afin d'enquêter sur des morts mystérieuses, dues à une créature fantastique.

Il vaut mieux prévenir que devant ce film, l'indulgence est de mise face à la quasi-absence de moyens, la peu de violence, une seule mort à l'image, et la présence périodique de Peter Cushing. Mais au fond, le résultat m'a intéressé, car si ça n'est pas au niveau de la Hammer ou de la Amicus, la Tigon a au moins essayé de copier avec une petite originalité. Pas de vampire, comme le titre français le suggère, mais la créature en question est une femme-papillon, qui a effectivement besoin de sang de ses victimes. Et qui est d'ailleurs jouée par Wanda Ventham ; ce nom ne dira rien aux cinéphiles, mais elle sera la mère d'un certain Benedict Cumberbatch, donc rien pour ça, respect.

Le seul défaut majeur que je pourrais allouer au film, outre ses moyens dérisoires, est son manque réel de créer un mythe par rapport à cette créature, qu'on voit finalement très peu, à part un joli plan où une main étreint sa future victime, en l’occurrence un jardinier. On sait qu'elle est crée par un scientifique, et c'est à peu près tout. Après, il y a des personnages atypiques comme le croque-mort qui fait ses repas à côté de ses cadavres, ou le flegme de Peter Cushing, mais c'est une tentative, pas toujours réussie, de se démarquer d'un monstre connu, un vampire ou une momie par exemple.