De Haneke je n'avais vu que Funny Games. Happy End, contrairement à Funny Games, est beaucoup plus exigent avec son spectateur, et je l'assume complètement, trop pour moi. J'ai trouvé la distribution impeccable et le propos bien distillé dans un film d'une heure quarante profondément ancré dans le quotidien de façon remarquable, mais il m'a manqué quelque chose pour m'accrocher.
Cet ancrage dans le quotidien était très appréciable, même si ce n'est pas difficile à faire en soi. On voit un vrai écran de PC quand quelqu'un écrit un message, une vraie caméra pourrie de téléphone quand quelqu'un film, c'est la vraie radio qu'on entend en fond sonore lorsqu'une radio est allumée... Ce sont des détails tout bêtes mais énormément de films ne font pas cet effort. Et puis quand même, Jean-Louis Trintignant est bouleversant.
Rien que pour ça, ça vaut le détour.