Vous avez été enseignant,
vous êtes enseignant,
vous êtes une femme,
vous êtes un homme,
vous êtes effrayé par les assassinats d’enseignants...
En un mot vous êtes un être humain, qui de plus aime les grands poètes,
parmi lesquels Abu Nuwas, celui autour duquel tout le film va tourner,
ce poète – immense – du 8° siècle dans ce qui est aujourd’hui l’Iran,
ce poète qui (pardonnez-moi, je me cite)
“Aimait les garçons, jeunes...
(peut-être a-t'il aimé une courtisane, Jânan)
et puis il aimait les cabarets, il aimait le vin,
mais plus que tout cela, il aimait le papier.
Que meure le papier sur lequel on peut écrire le néant qui rampe en nous, avec les mots de la liberté et aller jusqu'au bout de cette liberté, et mourir, exécuté,
parce que suivre les mots,
c'était trop de blasphème,
trop de liberté,
trop de sarcasme.”
Ce n’est pas que du cinéma, c’est un document exceptionnel sur les dangers de notre époque.