Les Silences qui séparent
Cette jolie histoire d’amour entre un Japonais et une Coréenne est surtout une histoire de silences. Choi Hong (Lee Se Yeong), étudiante coréenne, part au Japon pour étudier. Elle y rencontre Aoki...
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le 15 mai 2025
Cette jolie histoire d’amour entre un Japonais et une Coréenne est surtout une histoire de silences. Choi Hong (Lee Se Yeong), étudiante coréenne, part au Japon pour étudier. Elle y rencontre Aoki Jungo (Sakaguchi Kentaro), qui est étudiant en littérature. Leur relation intense s’interrompt brutalement sans explication. Cinq ans plus tard, ils se retrouvent à Séoul : lui est devenu écrivain reconnu, elle dirige une maison d’édition.
Derrière les différences culturelles, le récit explore surtout leurs différences intimes : leur manière d’aimer, d’attendre, de se taire. Les non-dits, les attentes déçues, les émotions étouffées ont laissé place à l’amertume. C’est dans l’absence qu’ils réalisent ce qu’ils ont perdu.
Si Japonais et Coréens partagent certains codes – culte de l’obédience, sens de la propreté –, ils divergent sur le plan de la communication. Au Japon, le "non" s’exprime rarement de manière frontale, tout e par les sous-entendus, les silences, le langage du corps. À l’inverse, la culture coréenne valorise la franchise. Le récit joue sur ces nuances sans jamais caricaturer. L’auteur Hitonari Tsuji (Prix Femina étranger 1999 pour Le Bouddha blanc) s’attache aux failles humaines plus qu’aux clivages culturels.
Leurs retrouvailles réveillent les regrets, mais ceux-ci ne suffisent pas : encore faut-il savoir demander pardon. Et cela demande du courage.
La série mise sur l’introspection et l’émotion. La réalisation privilégie les regards, les silences, les gros plans. Les seconds rôles sont soignés, ce qui est rare dans une série aussi courte (6 épisodes d’une heure). Les dialogues sont remarquablement écrits, notamment le texte final de Jungo m’a émue. Certes, le rythme est lent et mélancolique, ce que vient renforcer l’OST avec des titres comme Closer than the Stars (Fromm).
Lee Se Yeong que j’avais découverte et appréciée dans The Red Sleeve est toujours aussi juste montrant parfaitement la détresse derrière la force. Sakaguchi Kentaro, discret et touchant, est une belle révélation.
What Comes After Love montre comment les silences peuvent blesser autant que les mots peuvent guérir. Et que l’amour, pour renaître, doit enfin apprendre à se dire.
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le 15 mai 2025
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il y a 3 jours
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