Décider de regarder une série après avoir vu une publication sponsorisé sur facebook, n'est surement pas une bonne idée. C'est pourtant ce que j'ai fait avec The Offer. Enfin, j'ai regardé les deux premiers épisodes, ca me suffit pour réaliser que c'était nul à chier. J'aurai du me méfier dès le générique qui nous assène quelques dizaines de logos de la paramount entre deux effets "film burn" retro.
"The Offer" pue la série "commande", créé dans l'unique but de faire du contenu original sur la plateforme paramount +. Et quoi de mieux que de capitaliser sur le succès du Parrain pour y parvenir.
En soi pourquoi pas. Je suis plutôt friand des films qui parlent de cinéma (de la nuit américaine à once upon a time in Hollywood) et comme tout le monde je surkiffe la trilogie du Parrain. Mais si la base de la série est intéressante, elle est pourrie par des facilités d'écritures qui ne pardonnent pas. Je crois que c'est la série la plus mal écrite que je n'ai jamais vu.
Tout ce que le spectateur doit savoir est dit par les personnages, comme si le langage cinématographique n'existait pas. Ca donne des dialogues qui ressemble à des mantras facebook à base de "si je ne connais pas le règle, je ne peux pas les enfreindre" "ils ne savaient pas que c'était impossible à alors ils l'ont fait" ou encore "J'ai survécu aux nazis, c'est pas toi qui va me faire peur". Tout semble raccourci. Tout est en surface. On a l'impression de regarder ces montages pré-épisode en mode "previously, in The Offer", sauf que là ça dure 1h.
Autre exemple symptomatique de la coquille vide qu'est cette série. Dans l'épisode 2, la séquence ou le producteur inable de la paramount se rend à une soirée mondaine dans une villa. Le mec arrive en décapotable, il y a un morceau de rock des 60s en fond sonore, il roule des pelles à des meufs, bois du whisky, fume des cigarettes, il y a des hippies aux seins nues, une belle piscine etc... On se dit que c'est une scène d'introduction qui va amener un dialogue ou un évenement qui va faire avance l'histoire. Quelque chose pour nous poser le contexte, en l'occurence une soirée mondaine, à Hollywood. Mais non. La scène se termine par un joli plan du producteur qui regarde le soleil se lever sur Los Angeles, la soirée est terminé et la séquence aussi. A quoi ont servi ces deux minutes, si ce n'est nous faire des beaux plans cartes postales bien clichés sur le Hollywood des années 70 ?
Enfin, je crois que j'ai décider de couper court à cette série quand le mec qui joue Al Pacino est arrivé. Qu'il ne lui ressemble pas, n'est pas un problème en soi. Qu'il n'ait aucun charisme, non plus. Mais pourquoi diable on dirait qu'il y a Nicolas Canteloup qui fait du doublage par dessus l'acteur ? Et je l'ai regardé en VO, hein ! Pourquoi tout le monde parle normalement, sauf Al Pacino ?
C'est dommage, parce que le thème m'intéressait bien. Et j'avais envie d'en voir plus. De voir Marlon Brando. De voir les choix artistique de Coppola (l'acteur qui le joue est un des rares point positifs d'ailleurs), de voir plus de sessions d'écritures du scénario, de voir ce qui se cache derrière quelques scène culte, etc... Mais là, il y a trop de producteurs faussement-badass qui jouent les cow-boy en balancant des punchlines moisies en fin de séquence.
The Offer, c'est comme un faux bijou. Vu de loin, ca a l'air pas mal. Mais à y regarder de plus près on se rend vite compte de la supercherie.