La lumière est souvent voilée

Ce n'est pas le drama le plus facile à suivre. J'ai eu envie plusieurs fois de laisser tomber avant la fin mais que ce n'est que vers les deux derniers épisodes qu'on doit reconnaître que l'histoire se tient et qu'elle est écrite de manière assez originale.
La narration est assez intéressante. Il s'agit du quotidien des habitants d'un quartier très modeste, autour d'un petit salon de coiffure, avec des détails justes et parfois touchants. Cela change des midinettes qui rêvent d'épo un chaebol mais voir tous les efforts, tous les enthousiasmes, tous les rêves se fracasser sur la réalité d'un certain déterminisme social est un peu décourageant (ou irritant) dès les premiers épisodes. J'ai eu un peu de mal à surmonter cela (cela explique mon avis plutôt mitigé). J'ai tout de même aussi un peu de mal avec le personnage de Kim Hye-Ja : que ce soit avec un minois tout frais ou avec le visage ridée d'une vieille dame, peut-on vraiment être aussi immature à 25 ans ? Heureusement, la plupart des acteurs sont bons (une mention particulière pour Lee Jung-eun et Ahn Nae-sang qui jouent les parents. Nam Joo-hyuk apporte une fraîcheur et une grande bienveillance à son rôle) et l'histoire est assez prenante pour que cela vaille la peine de s'accrocher un peu et ne pas le regretter à la fin.