Benito Skinner a créé et joue dans cette série comique et dramatique suivant un ancien joueur de football homosexuel et roi du bal qui se lie d'amitié avec Carmen, une lycéenne marginale dont la mission est de s'intégrer à tout prix. Cette série est tout ce que j'aime en termes d'humour, de drama, d'intrigues toutes plus ridicules les unes que les autres. L'ambiance est top avec chaque personnage qui enchaîne les situations gênantes. L'humour est très bien dosé, le côté dramatique un peu moins mais au vu du synopsis, on savait qu'on allait plus rire que pleurer. Chaque protagoniste a une personnalité différente, on peut totalement s'identifier à plusieurs d'entre eux surtout à l'âge du lycée ou de l'université. Il y a des sujets forts que la série met en valeur comme l'hétéronormativité forcée, la masculinité toxique, la dépendance de l'image et de l'apparence, l'acceptation de soi mais aussi le deuil. L'écriture est tranchante et ne se retient pas sur le côté mordant de l'histoire, des dialogues vifs et percutants, un développement maîtrisé et un équilibre habile entre la satire et l'authenticité. La série parle aussi et surtout des médias sociaux en général que ce soit là télé-réalité, les séries, les reboots, les remakes, Twitter... Le côté fort de la série c'est aussi ses guests présents dans les épisodes (James Van Der Beek, Charli XCX ou encore Megan Fox), ils apportent tous cette absurdité des scènes et la musique nostalgique rend ces 8 épisodes plus énergiques. Tout le casting est merveilleux et performant, un jeu quelque fois bancal ici et là, mais vraiment rien de gênant. Surcompensation est un spectacle charmant avec une âme très sensible qui va beaucoup plaire !