"Nous ne sommes pas nés pour souffrir ou être malheureux, mais pour être heureux". Voici le message laissé en tout fin de drama par le réalisateur.
Exceptionnel, magnifique. Ce sont les premiers mots qui me viennent en sortant de cette série. J'ai presque envie de refaire un tour de piste pour me la revoir immédiatement. Pour moi, cette œuvre fait partie du cercle très fermé de chefs- d'œuvre que l'industrie coréenne nous a sorti depuis des décennies. On est ici loin des standards de Seoul. Pour raconter les moments de vie "Our Blues", il fallait bien nous transporter sur l'ile mystique et magique de Jeju, capitale de la mandarine et du bonheur. Jeju, l'ile de la ion amoureuse sous toutes ces formes, avec ses drames et ses joies. Ames sensibles et à fleur de peau, attention, émotions à son paroxysme ici. Préparez la boite de mouchoirs aussi.
Our Blues ce n'est pas une histoire; ce sont des histoires autour de gens ordinaires, simples, comme vous et moi, mais racontées d'une telle manière qu'on a l'impression de faire parti de leur vie. Des histoires qui vont s'entremêler au travers de 20 superbes épisodes, tous écrits de manière à la fois subtile et prenantes. Les thèmes les plus importants auxquels on pourrait être confrontés durant notre vie vont être évoqués tels que l'amour, la trahison, l'amitié, la loyauté, le handicap, la tolérance, la comion et le pardon. Des flammes vont être ravivées pendant que d'autres s'éteindront. Le titre est évocateur : beaucoup de nostalgie, de mélancolie, de douceur autour de personnages souvent haut en couleur, qui vont naviguer entre malheur et bonheur. Cela sera parfois un voyage initiatique dans lequel nous serons invités chaleureusement.
Beaucoup d’émotions et de pudeur, voilà ce qui me vient à l'esprit après avoir visionné ce drama. Des moments de vie pris en plein vol, avec des gens qui se connaissent depuis l'adolescence, mais qui, malgré les vicissitudes de la vie, sont restés tels qu'ils étaient, avec leur caractère gravés dans le marbre. Ce sont des gens attachants, qui ont tous comme trait commun d'avoir un bon fond et un humanisme au dessus de la moyenne : sans liens de sang, ils forment une famille. Our Blues est un carnet de route et de voyage sur l'île de Jeju qui dépeint harmonieusement une espèce de vie pittoresque et parfois sans nuances, une harmonie fragile. On est jamais dans le misérabilisme ou le sentimentalisme de bas étage. Les émotions sont pures, sincères et authentiques. Je me suis surpris à pleurer comme un con plus d'une fois.
Tout cela n'est possible que grâce à une écriture exceptionnelle et talentueuse. Mais surtout grâce à une ribambelle d'acteurs qui n'interprètent pas simplement leurs rôles, mais qui les jouent avec leurs tripes. Les dialogues sont percutants et font mouche à chaque fois, comme en boxe. Tu es touché et tu as du mal à t’en remettre. Alors oui, des acteurs et actrices comme Lee Byung-Hun, Han Ji-Min, Lee Jung-Eun, Ko Du-Shim sont peut être plus mis en valeur, mais c'est l'ensemble du casting qui est à féliciter et encenser pour la justesse dans leur jeu. Le jeu du petit bout de chou de 4 ans et demi est à tomber par terre. Tout ce petit monde est mis en valeur grâce à une mise en scène de qualité il faut le signaler. Quant à la musique, oui parlons-en, c'est tout simplement une des plus beaux OST que j'ai jamais écouté dans un drama. On est porté et enivré par ces mélodies du début à la fin. Elles illustrent à merveille les différents récits. Forza Italia! (vous comprendrez vite pourquoi)
Alors certes, j'ai préféré des histoires plus que d'autres, notamment celle qui touche les deux jeunes ados dont les pères sont amis d'enfance, celle du petit bonbon espiègle et effrontée face à sa grand mère, et enfin celle qui sert de conclusion, où l'on voit toute la rancœur et l'amertume exploser entre une mère au seuil de sa vie, et un fils emprisonné toute son existence dans la haine et le mépris envers celle ci. C'était presque un huit clos par moment. Mais l'ensemble est de très grande qualité. Voilà, tous ces moments és avec eux m'ont beaucoup ému au final, car c'est un récit sincère et authentique. On est jamais dans le voyeurisme ni dans le misérabilisme. On ressent de la comion et de l'iration pour eux, on a envie de leur envoyer du courage et de bonnes ondes.
Heureusement, et tant mieux je dirais, la série se termine dans la joie, la tendresse et la bonne humeur, car les derniers instants devenaient un vrai chemin de croix. Pour moi la mayonnaise à prise dès les 10 premières minutes et j'ai tout englouti d'une traite. On ne voit absolument pas er les épisodes et pourtant il y en a 20. J'en aurais encore voulu, c'est la première fois où je ressens cela. Our Blues est un vrai médicament pour soigner le vague à l'âme et les coups de mou dans les moments durs de notre vie. Ne pas hésiter à en ab. Ce fut un très gros succès de tvN qui a réussi l’exploit de doubler son audience entre le premier et le dernier épisode. Les coréens adorent quand on leur parle d’authenticité et nous aussi. Et d’ailleurs certains moments m'ont fait penser à quand “la vie portera ses fruits”. Ah Jeju, je t'aime même si je n'irais sans doute jamais te voir.
Main Theme : Quando Quando Quando - Tony Renis
Additionnel OST : [FULL ALBUM] Our Blues