J’ai regardé les huit épisodes de La Traque dans le Sang après avoir découvert le charme de Lee Sang-Yi dans No Gain No Love. C’est pourtant la présence de Woo Do-Hwan qui m’avait initialement poussée à l’ajouter à ma liste mais j’avais tardé. Je ne regrette pas ce visionnage, malgré des critiques globalement tièdes. Il faut dire que les deux derniers épisodes prennent un virage scénaristique assez bizarre et les explications de mon éclaireur @Kim-Kaphwan
m'ont été précieuses.
On s’attache rapidement à ce duo de héros charismatiques dont l’amitié, sincère et solide, transcende l’écran. Gun Woo (Woo Do-Hwan) et Woo Jin (Lee Sang-Yi) se rencontrent sur le ring, lors d’une finale que le premier remporte. Mais l’histoire prend une tournure vite dramatique quand la mère de Gun Woo est violemment agressée par des usuriers de Smile Capital, dirigés par l’intimidant Kim Myung Gil (Park Seung-Woong). Pour rembourser les dettes, Gun Woo est engagé avec Woo Jin par M. Choi (Heo Jun-Ho), un ancien usurier reconverti en bienfaiteur. Ils sont dirigés par Hyun Joo (Kim Sae-Ron), une jeune fille qui travaille pour M. Choi.
Les scènes de combat, bien que jugées parfois, voire souvent, irréalistes par certains, sont d’une grande intensité. Je ne suis pas experte, donc ces détails ne m’ont pas gênée, et à mes yeux, cela ne dessert pas vraiment l’histoire. Ce qui comptait pour moi ici, c’est l’énergie, la tension dramatique et cette dynamique de survie dans un monde violent.
Ce qui m’a surtout marquée, c’est la belle amitié entre Gun Woo et Woo Jin, portée par l’interprétation sincère et touchante de ces deux acteurs, justes et émouvants. En situant l’intrigue dans le contexte du Covid, la série gagne en intensité dramatique, notamment à travers le personnage de la mère de Gun Woo. Derrière les coups de poing et les courses-poursuites, on perçoit la détresse des petits commerçants, asphyxiés par la crise. Car si la Corée du Sud a su contenir l’épidémie sur le plan sanitaire, les conséquences économiques, elles, ont été désastreuses.
Les scènes d’action sont particulièrement soignées : les chorégraphies, très maîtrisées, tirent pleinement parti des décors (ring, ruelle, métro, restaurant japonais...). La caméra à hauteur d’épaule renforce la proximité et la tension, tandis que l’usage d’armes blanches accentue la violence des affrontements et l’urgence de l’intrigue, dans ce piège dont l’issue semble se refermer toujours un peu plus.
Oui, le scénario connaît des faiblesses, et certaines scènes laissent perplexe. Les deux derniers épisodes donnent un peu l’impression de saborder ce qui avait été construit jusque-là. Mais malgré tout, l’équipe a su « sauver les meubles ». Avec plus de rigueur à l’écriture, le résultat aurait pu être remarquable.
Je retiens surtout la relation entre Gun Woo, idéaliste et doux, et Woo Jin, énergique, loyal, mais surtout profondément empathique. Leur duo fonctionne à merveille : Woo Jin n’hésite pas à s’endetter pour soutenir son ami, preuve d’un attachement sincère et d’une belle générosité. Et moi, j’attends la saison 2, avec l’espoir que les scénaristes auront entendu et compris les critiques.