Dopesick
7.9
Dopesick

Série Disney+ (2021)

Voir la série

T'as mal ? Prends du crack.

Petite remarque avant-propos : ne tapez pas sur votre téléviseur lors des vidéos d'archives qui concluent le dernier épisode, si vous ne comprenez pas pourquoi vous n'avez pas les sous-titres : ils les ont oubliés. Vous pouvez toujours rattraper le coup en ant vite fait de la VF à la VOSTfr dans les paramètres, pour les moins bilingues, car ce final est tout de même très important pour expliquer l'envergure qu'a pris l'affaire après la résolution que l'on voit dans Dopesick (il serait donc dommage de s'en priver !). Vous voilà donc mis en garde, amateurs de la VF, sans besoin de notice ni d'effets secondaires : attaquez donc Dopesick sans hésiter, une série aux allures de Erin Brockovich dans l'univers du médicament... Ou plutôt : de la drogue. On tombe des nues en voyant comment le marché de l'anti-douleur américain (mais on le sait déjà : le reste du monde doit être pareil) nous prend pour des cobayes prêts à manger des drogues pour s'en mettre plein les poches, avec la bénédiction des Autorités de la Santé (pots de vins et peu d'enquêtes réelles, le combo qui les a poussés à défendre ces vendeurs de crack déguisés en laborantins... Un scandale). On regarde de travers notre armoire à pharmacie, et l'on se demande combien de ces produits-là sont en réalité des placebos (beaucoup, on l'a appris avec les recherches, et cela fait peur...) ou des substances pas aussi contrôlées qu'elles devraient l'être, à l'instar de l'Oxycontin... Jeux de mots dans les notices pour tromper les consommateurs en restant dans les clous de la loi, arnaques aux bons médecins de quartier (le personnage de Michael Keaton nous a fait mal au cœur dans sa descente aux Enfers) et corruption des mauvais, tous les stratagèmes sont bons pour vendre, et on termine sa série en étant persuadés de vérifier plus scrupuleusement ce qu'il y a sur l'ordonnance... On avait déjà balancé la moitié de l'armoire après un reportage 5 (et on s'en était bien mieux porté), et Dopesick est un rappel à l'ordre pour tous les âges (pour toucher "le public qui ne regarde pas 5", on va dire élégamment...). Le rythme pêche un peu, la série a tendance à être un brin bavarde sur les bords, et on pense que le format de six épisodes (comme ils durent une heure chacun...) aurait amplement suffit, mais dans l'ensemble Dopesick est d'intérêt public, une prise de conscience non négligeable pour les utilisateurs de Disney+ qui ne s'y étaient pas forcément intéressés jusque-là. Nécessaire.

7
Écrit par

Créée

le 8 janv. 2022

Critique lue 718 fois

3 j'aime

Aude_L

Écrit par

Critique lue 718 fois

3

D'autres avis sur Dopesick

Brillant, édifiant, choquant : à voir absolument !!!

Il m'aura fallu apprendre que cette mini-série avait été primée plusieurs fois aux Golden Globes pour m'y intéresser, et quelle baffe monumentale je me suis prise ! 8 épisodes de plus d'une heure...

le 15 janv. 2022

6 j'aime

1

Le visage du capitalisme

Si ce qui est montré en cette série, c'est ce que sont devenus essentiellement les grands laboratoires pharmaceutiques, c'est à dire des machines à produire du fric grâce à d'habiles campagnes de...

Par

le 12 sept. 2022

3 j'aime

T'as mal ? Prends du crack.

Petite remarque avant-propos : ne tapez pas sur votre téléviseur lors des vidéos d'archives qui concluent le dernier épisode, si vous ne comprenez pas pourquoi vous n'avez pas les sous-titres : ils...

Par

le 8 janv. 2022

3 j'aime

Du même critique

Tout le monde adore...sauf moi (snif).

Certes, David Lynch a un style bien à lui et reconnaissable entre mille, mais il faut l'aimer, si l'on veut s'extasier devant Mullholland Drive. Subjectivement, on n'y a rien compris, si ce n'est...

Par

le 9 oct. 2021

54 j'aime

Un tapis rouge démentiel

Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...

Par

le 29 juil. 2021

49 j'aime

Notre Palme d'or 2024 !!!

On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...

Par

le 28 mai 2024

47 j'aime