Notes sur la série : ant après les trois saisons intéressantes de Netflix – en particulier la 2e -, Marvel relance le super-héros Daredevil, mais en ne sachant sur quel pied danser. En ce sens, le premier épisode est symptomatique de l’ambition comme du ratage de ce reboot : le récit s’ouvre avec les trois héros originaux – Matt Murdock, Karen Page, Foggy Nelson -, le grand méchant revient – Wilson Fisk/Le Caïd -, et un long combat brutal en plan séquence, signe distinctif de la série Netflix, fait aussi son retour. Pour que les fans ne zappent pas, tout est là comme avant… mais rien n’est plus pareil.
Bien plus friquée, la série désormais chez Disney+ parasite ce combat inaugural – et il y en n’aura presque pas ensuite - avec des effets spéciaux, ce que la série de Netflix évitait au maximum, par goût ou par manque de moyen. Très visibles - donc ratés -, les CGI de Daredevil : Born Again anéantissent complètement l’effet provoqué par les combats brutaux de la série originelle, fruits d’un travail irable des cascadeurs et des acteurs. Ici, les coups ne font pas mal, les mouvements des combattants sont déréalisés au maximum – à cause des effets spéciaux... -, et l’effet global sur le spectateur est donc... nul.
Par ailleurs trop longue, cette nouvelle fournée de 9 épisodes, qui oublie les anciens personnages pour néanmoins les faire revenir de manière opportune - Le Punisher -, aurait pu largement être raccourcie de moitié, au minimum, d’autant que les aventures sans masque de Matt Murdock sont bien moins intéressantes qu’avec. Et comme Daredevil s’absente pendant un très long moment de la saison... L’ennui guette, d’autant que les épisodes ne sont pas écrits avec le plus grand soin, et quelques facilités ou approximations scénaristiques parasitent l’attention.
Enfin, la figure de Wilson Fisk, apparentée de manière évidente à Donald Trump, vampirise le récit, en étant à deux doigts de renommer le show à son nom. Mais il aurait fallu un autre niveau d’écriture pour que le commentaire politique soit véritablement ionnant, d’autant qu’on est moins venu voir un faux-Trump qu’un vrai Daredevil. Or, ce dernier manque assez cruellement à l’appel.