Les premières saisons, Black Mirror se voulait être une série d'anticipation, qu'on pouvait simplement reprocher d'avoir un parti pris uniquement technophobe, mais les histoires avaient du sens.
Par la suite, la série, consciente de ce défaut, a laissé entrevoir des fins plus ouvertes, et les épisodes restaient plutôt inspirés.
Cependant je constate que ces dernières saisons, les histoires n'ont plus de sens, de série d'anticipation, c'est devenu une série fantastique, qui mise parfois sur un casting "VIP" pour faire de l'audimat.
Le premier épisode critique un certain modèle économique qui est ironiquement celui de la plateforme qui héberge cette série... ça se veut subversif mais ça ne marche pas du tout.
Le 2nd épisode, les personnages sont si mal écrits que les scénaristes ont réussi l'exploit de rendre aucun des personnages attachants, on n'éprouve de l'empathie/sympathie ni pour la victime, ni pour la harceleuse, et histoire d'enfoncer le clou, le twist final est vraiment minable. D'où une nana seule dans son coin peut se construire un ordinateur quantique lui permettant de changer de réalité?
Arrivé au 3e épisode, je n'ai jamais vu un jeu d'acteur aussi minable, Brandi est censée être une actrice de renom, pendant toutes les scènes elle donne l'impression de se marrer, un amateurisme qui n'entraine aucune réaction de la part des autres protagonistes (par contre l'autre actrice blanche dont j'oublie le nom est bien meilleure). L'équipe pressée par le temps... parce que dans leur monde, si la vie d'une personne, voire même d'une star internationale, est en jeu, cette urgence ne justifierait pas qu'on leur laisse le plateau plus longtemps pour la sauver?
Episode 4, on frise le ridicule. L'histoire part de l'idée que l'humanité nécessite une màj pour devenir meilleure, même s'il est dommage qu'à travers ce bout de scénario l'épisode survole plein de thèmes intéressants, ce qui me pose problème c'est le caractère invraisemblable du déroulement de l'histoire et des péripéties. Un gars comme par magie débarque pour vendre de la LSD qui permet de communiquer avec des bestioles virtuelles, ou le fait que "Jésus" trouve les moyens financiers de se payer tout le matos... f*ck la suspension d'incrédulité. (Puis bien sûr le mec va acheter une Switch pour apporter de la puissance de calcul...)
Heureusement l'épisode 5 rattrape la saison, sans être personnellement emballé par l'histoire, c'est le seul épisode qui ne soit pas tiré par les cheveux, où un certain soin est accordé à l'écriture du personnage principal.
L'épisode 6 met fin à un dyptique dont la première partie a commencé dans la saison 4. Je peux comprendre l'hommage à la SF des années 70 pour la première partie mais aussi 2000 pour la seconde partie, je trouve que pour la seconde partie, le comportement caricatural des personnages n'est plus du tout pertinent, notamment quand il s'agit de représenter les joueurs en ligne. Mais aussi le cliché du geek inapte socialement qui serait en plus en fait un sociopathe, en 202X, vraiment? Etonnant de la part de Netflix qui tend à des valeurs dites "progressistes" et "inclusives". Vous l'aurez compris, je trouve cette diptyque à chier, notamment parce qu'elle chie ouvertement sur le public ciblé par cet hommage. Dire que beaucoup trouvent ce dernier épisode incroyable...