L' "A-Team" version chiens enragés

Énervant de voir les grands couteaux floutés à l'écran comme les marques ? Cela date d’une législation en vigueur jusque dans les années 2020 et qui dépend du diffuseur. Bad Guys est une mini série policière qui sort donc des sentiers battus avec des personnages atypiques, mais qui est totalement ubuesque.

En effet, l’idée de départ, c’est de constituer une équipe de détenus à de lourdes peines, et qui, sous la responsabilité d’un flic sur le fil du rasoir, va traquer l’ennemi public numéro, un tueur en série que la police n’arrive pas à coincer depuis des mois. Cette “Agence tous risques” un peu spéciale est composée d’un psychopathe accusé de meurtres, d’un tueur professionnel, et enfin d’un chef mafieux. L'intérêt de tout cela? Leur faire bénéficier de remises de peine à chaque affaire résolue.

Nous avons droit à un casting d’enfer, allié à des dialogues aux petits oignons, et à une réalisation soignée. Chaque détenu à sa propre fonction en rapport avec ses compétences intrinsèques. Ils vont avoir des destins liés au cours de l’aventure, et leurs liens d’abord remplis d'animosité, vont se resserrer au fil des épisodes parce qu’ils n’ont pas été choisis au hasard. Le fil rouge de la série tourne autour de Lee Jung Moon le psychopathe, accusée de 15 meurtres, mais qui ne se souvient pas les avoir commis. Condamné à plus de 30 ans de prison sur une fausse accusation, aucun mobile ni preuves n'ont pourtant été révélés contre lui.

Notre team "d'enquêteurs" est composé de :

Oh Goo-Tak, enquêteur en chef, détruit par la mort de sa fille, sauvagement assassinée par un psychopathe qui semble être Lee Jung Moon. Il dirige cette équipe, dont les membres retournent en prison après chaque enquête résolue. Son but : tuer l'assassin de sa fille.

Yoo Mi-Young est l'inspectrice qui supervise le projet et qui est responsable des 3 détenus quand ils sont sur le terrain. Elle les espionne auprès du chef de la Police, puis du procureur en chef.

Park Woong-Cheol, haut membre de la mafia de Seoul, est monsieur muscles, donc d'abord il va cogner et après il va poser les questions. Il utilise sa force physique pour en imposer. Il a un humour décapant.

Jung Tae-Soo (avec de faux airs de Mark Dacascos) est un tueur professionnel tout en maîtrise de soi, mais très susceptible. Il est expert au combat rapproché et en armes à feu. Il est aussi fin limier. Il aspire à expier ses fautes.

Enfin Lee Jung-Moon, le psychopathe est un fin analyste des situations. Il est plutôt froid, inexpressif, mais c’est un fin observateur des scènes de crime. Il a des trous noirs concernant les meurtres dont il est accusé.

Il y a de la baston, beaucoup, (ça fait penser au jeu Yakuza like a Dragon) du sang et des enquêtes qui tournent autour de meurtres violents et sordides, ventes d’organes, trafic d'êtres humains ,affrontement entre chefs mafieux, etc…Trahison, amitié, honneur retrouvé sont les maitres mots qui gravitent autour de ces hommes. Le développement du profil de cette "team" est subtilement amené pour qu'on finisse par s'attacher à eux.

Le final est palpitant avec son lot de rebondissements, même si certaines ficelles peuvent paraitre un peu grosses puisque on arrive à deviner qui est derrière toute cette machination. La baston générale tout à la fin avec la musique qui colle bien est épique. Alors oui ca a un peu vieilli visuellement parlant, mais c'est ce qui fait son charme aussi j'ai trouvé dans ce polar.

Sans être transcendant, “Bad Guys” reste divertissant pour ceux qui aiment le genre de polar noir et morbide. Il fait le job comme on dit. A titre personnel j'ai apprécié parce que j'ai trouvé ce que j'étais venu chercher. Ca a bien vieilli, sauf l'usage abusif des projecteurs (trop de lumière artificielle) et des cadrages un peu "Old School".

Un spin off a vu le jour en 2017 “Bad Guys, Vile City” qui reprend la même recette, mais mené par un procureur et un mix de flics/voyous. Ma critiqueICI

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