J’apprécie Alain Chabat, son humour hérité de sa période Les Nuls et son ultra populaire Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre dont la quasi totalité des répliques est désormais ée dans le langage courant. Un film apprécié également parce qu’il constitue la seule adaptation live réussie d’une BD franco-belge, toutes celles lui ayant succédé étant d’irréductibles catastrophes artistiques à l’exception de Sur la piste du Marsupilami… de Alain Chabat. En revanche, l’animation française est depuis toujours parvenue à traiter dignement l’œuvre de Goscinny et Uderzo, certains films s’étant même hissés au rang de petit chef d’œuvre. La série Netflix Astérix et Obélix : Le Combat des Chefs dirigée par Chabat et animée par le studio TAT s’annonçait donc sous les meilleurs auspices. Et en effet, le résultat est propre, coloré, dynamique et respectueux du trait original. A la musique, le jeune compositeur Mathieu Alvado se débrouille comme un chef en concoctant une partition conquérante et inspirée. Enfin, l’humour situationnel et référentiel est bel et bien présent tout au long de ces cinq courts épisodes. Mais malgré la qualité des ingrédients réunis ici, la préparation n’a pas eu sur moi l’effet d’une potion magique. La faute à certains choix vocaux discutables (Gilles Lellouche) voire problématiques (Thierry Lhermitte), au personnage inutile de Metadata, et à cette légion de références trop envahissante.