Loaded
8.3
Loaded

Morceau de Primal Scream (1991)

Le fabuleux destin du défoncé

Nous sommes en 1990, Bobby Gillepsie, ancien batteur de Jesus And Mary Chain, a déjà sorti deux albums avec son groupe Primal Scream. Deux albums d'indie rock de bonne facture mais guère plus. Mais soudain les trois anglais se prennent en pleine gueule la vague acid-house de Manchester, e des amphets aux ecstas, se mettent à sortir dans les clubs et décident donc de transformer leur musique en mélangeant le rock et cette nouvelle musique électronique. Mais comme ils sont fainéants et drogués du soir au matin, ils ont besoin d'aide et appellent donc, le petit DJ qui monte pour produire l'album, Andrew Weatherall. Il est déjà à l'époque patron de label, frontman de Sabres Of Paradis , il fondera par la suite le groupe Two Lords Swordsmen et de nombreux labels, et c'est en fait un des petits génies de la musique électronique. Il mélange acid et rock pour faire le chef d'œuvre psychédélique de Primal Scream « Screamadelia » et même si l'album est signé Gillepsie, c'est Weatherall qui est responsable de la totalité des arrangements, productions et remixes. Il a d'ailleurs déclaré récemment : « En fait, je ne voyais jamais ces tarés. Faire l'album aurait été impossible si j'avais dû les er en studio toute la journée »

La carrière du groupe explose ! C'est surtout dû à la chanson par laquelle Weatherall a commencé, il avait tout bêtement prit une ballade du deuxième album et l'avait remixée à son goût. Cette chanson s'appelle « Loaded », ce qui signifie « défoncé » en argot, et tout le monde la connaît. Et même si elle a fait un carton à l'époque, elle sonne toujours très bien aujourd'hui, elle n'a pas prit une ride, sans doutes à cause de ses accents stoniens, son rythme et son riff à la « Sympathy For The Devil » mais en plus lancinant, plus drogué... Avec ses chœurs irréels, son break à 3'50 et qui commence et se termine par un discours de Peter Fonda complètement pété qui déclare son droit à la fête, à la défonce, au bon temps comme synonyme de liberté. Le mot d'ordre de toute cette génération de jeunes anglais qui ont mélangé deux styles, deux drogues, deux manières de vivre durant une petite décennie et dont aucun n'a vraiment survécu artistiquement, mentalement ou même physiquement. Un hymne tout simplement. Du coup ça donne envie de se remater Trainspotting.
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le 22 déc. 2011

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MrShuffle

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