En corollaire de mon avis sur le roman Série Noire "Gaffe au gorille", il me fallait "vérifier" si Brassens parlait de quelqu'un d'équivalent …
Une chanson pas pour toutes les oreilles ?
Une chanson écrite en 1952 que Georges Brassens chante avec une certaine délectation.
Elle fut censurée pendant quelques années sur les ondes et même auto-censurée de la dernière strophe par Brassens lui-même…
Au début on est dans le domaine du fantasme puisque le gorille est le symbole sexuel de l'homme très velu et très performant… D'ailleurs Brassens évoque ces femmes qui, devant la cage où est enfermé l'animal, lorgnent quelque chose d'extraordinaire qu'il s'interdit même de nommer...
Et alors quand la cage, mal fermée, s'entrouvre, c'est carrément le symbole de la libération des mœurs qui s'offre. Mais les commères s'enfuient à toutes jambes refusant de profiter de l'aubaine du pucelage du gorille.
Le ton burlesque et amusé du début de la chanson cesse soudain dès lors que, seuls une vieille femme et un jeune juge restent, pensant, à juste titre, ne rien risquer de la part du gorille. D'un coup, vient la chute de la chanson. Brassens transforme son gorille, bel amant et superbe fantasme, en justicier contre ce juge qui n'hésite pas à appliquer la peine capitale.
Dans un livre sur Brassens, j'ai trouvé cette phrase sibylline qui montre toute la subtilité d'un Brassens qui ne martèle pas des slogans que personne n'écoute mais exprime bien un vrai point de vue de façon plus "pédagogique".
Moi, je n'ai pas dit "je suis contre la peine de mort", j'ai écrit le gorille
Et pour revenir à ma question initiale, je confirme bien que le gorille de Brassens n'a bien rien à voir avec le gorille, agent secret, d'Antoine Dominique.
https://www.youtube.com/watch?v=2W6HM0CCiRs