Petit roman qui sert plus ou moins de prototype à Je m'en vais (certains personnages se croisent entre les deux livres d'ailleurs), Un an en annonce le style et les idées, mais n'en a pas selon moi la profondeur.
Victoire se réveille un beau matin, trouvant son "ami" Félix mort à côté d'elle dans leur lit. Elle s'enfuit immédiatement et décide de rester le plus loin possible de l'enquête, louant ce qu'elle trouve tandis que son argent s'amenuise peu à peu... c'est une véritable descente aux Enfers qu'elle vit pendant un an.
Le style bien caractéristique d'Echenoz s'y retrouve, son amour pour les détails qui donnent un réalisme insoupçonné à ses récits, son espèce de monologue qui oscille entre la troisième personne et les deuxièmes personnes, cette véritable extension dans l'espace de la narration... Style maitrisé et efficace, qui sert une structure étudiée, mais qui échoue à se doter des enjeux et de l'efficacité du futur Je m'en vais.