Syngué Sabour, c’est l’histoire d’un huis clos dans la maison d’une femme, dont on ne connaît pas le nom, qui est enfermée avec son mari, dont on ne connaît pas non plus le nom. L’histoire se déroule en période de guerre en Afghanistan. Lui est un soldat dans le coma et elle, une femme qui subit comme tant d’autres de n’être pas née du bon sexe. Après des années de soumission, d’une vie volée, cette femme va confier tous ses secrets à une pierre nommée Syngué sabour. La pierre en recevant tous ses malheurs va lui permettre de se délivrer. La pierre absorbe toute la souf jusqu’à en éclater.
La promesse d’une tension crescendo est tenue, on ne ressort pas indemne de cette lecture, mes larmes en tout cas ont bien coulées en refermant le livre. Alors autant avoir le moral solide avant de se lancer dans cette lecture.
C’est un roman court, une centaine de pages. La prouesse réside justement dans cette brièveté si concise et poétique d’un monologue d’une intensité inoubliable. Il est un de ces rares livres que l’on lit d’une traite, où l’on tremble pourtant à chaque page tournée au rythme des respirations de son mari.
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