Les Fourberies de Scapin
6.9
Les Fourberies de Scapin

livre de Molière (1671)

Les Fourberies de Scapin par Cinemaniaque

Trois ans après "L'Avare", Molière reprend grosso modo les mêmes ingrédients (chassé-croisé des jeunes amoureux, pères avares et égoistes, histoire d'amour prétexte à la gloire d'un personnage plein de défauts) avec ses Fourberies de Scapin, à ceci près que la pièce assume encore plus son caractère comique voire, par moments, burlesque (la farce de Scapin à Géronte). Tel Harpagon, Scapin séduit le lecteur par son caractère malicieux et un peu vil, si ce n'est que lui est pleinement conscient de ses talents de fourbe et, mieux, s'en enorgueillit. Avec tout ça, difficile de ne pas voir aussi les parallèles que Molière établit avec la cour, où outre les mariages arrangés il subsiste toujours un fourbe prêt à tout pour tirer profit des situations à sa portée. Plus que la comédie, c'est dans la satire que Molière excelle, et Scapin reste à mes yeux un exemple parfait de tout le potentiel de l'auteur dans l'art de se moquer de ses employeurs.
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Histoire du théâtre pour les nuls (comme moi)

Créée

le 2 déc. 2012

Critique lue 1.8K fois

5 j'aime

Cinemaniaque

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

5

D'autres avis sur Les Fourberies de Scapin

Les Fourberies de Scapin
10

Critique de Les Fourberies de Scapin par Krokuta

Y avait rien de plus grisant en cours de Français au collège-lycée que lorsque le prof nous proposait une oeuvre tout bonnement géniale. Dévoré en une soirée, lu et relu, les Fourberies de Scapin...

Par

le 19 janv. 2013

5 j'aime

Critique de Les Fourberies de Scapin par Cinemaniaque

Trois ans après "L'Avare", Molière reprend grosso modo les mêmes ingrédients (chassé-croisé des jeunes amoureux, pères avares et égoistes, histoire d'amour prétexte à la gloire d'un personnage plein...

le 2 déc. 2012

5 j'aime

Cours d'immortalité par Jean-Baptiste Poquelin

Je ne m'attarderais pas à faire un synopsis, tant cette œuvre, qu'on lit dès la cinquième est connue. Ce qui m'intéresse ici, et ce que j'ai cherché à comprendre en relisant ce classique absolu du...

Par

le 30 sept. 2016

4 j'aime

1

Du même critique

Critique de Hiroshima mon amour par Cinemaniaque

Difficile d'être juste avec ce film : il faudrait pour pouvoir l'apprécier être dans le contexte socio-culturel de sa sortie, ce qui est impossible à reproduire aujourd'hui. Je distingue relativement...

le 4 juin 2011

54 j'aime

1

Critique de Frankenweenie par Cinemaniaque

Je l'avoue volontiers, depuis 2005, je n'ai pas été le dernier à uriner sur le cadavre de plus en plus pourrissant du défunt génie de Tim Burton. Il faut dire qu'avec ses derniers films (surtout...

le 21 oct. 2012

53 j'aime

2

Critique de American Idiot par Cinemaniaque

Il est amusant de voir comment, aujourd'hui, cet album est renié par toute une génération (et pas seulement sur SC)... À qui la faute ? À un refus de la génération née début 90 de revendiquer les...

le 14 janv. 2012

50 j'aime

3