Malodorant
Travelling avant sur les mouches putrides qui se nourrissent des corps du glamour d'Hollywood. Bienvenue dans les coulisses craspec des dessous de l'écran. Force jurons et argots, le spectacle est...
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il y a 3 jours
Travelling avant sur les mouches putrides qui se nourrissent des corps du glamour d'Hollywood. Bienvenue dans les coulisses craspec des dessous de l'écran. Force jurons et argots, le spectacle est moribond. Amusant en quelques pages, assommant en 666 ( nombre de pages de l'édition Rivages).
James Ellroy à 77 ans commet un livre de sale gosse. Pouffant à chaque insulte, chaque entaille portée aux mythiques 50's. Le problème, c'est que de mythe, il ne reste plus grand chose. Litanie d'immondices, sans recul ni nuance, sa littérature se complait désormais dans la fange. Marilyn méritait tout de même mieux que ça. Obsession maladive pour l'actrice damnée, elle est de toutes les pages.
Pourquoi tant de saleté? Nulle tendresse, nulle nostalgie, toujours le même et lassant mauvais esprit gorgé de vulgarité. Ça tient du syndrome de Tourette. Si encore on apprenait quelque chose. Mais les commérages ne visent que des seconds couteaux, dépravés oubliés, gorgés de vices fantasmés. Les clichés radotent. Dix interminables sections de 50 à 70 pages ressassent les mêmes interrogatoires, cascades de coups de poings, nez cassés, cigarette ou cigare. Les images jaunissent, se dévitalisent, à force de répétition. Tristesse de la part de l'un des plus forts représentants de cette littérature. Il faut croire que même les géants vieillissent.
Par accident, à la toute fin, un dernier soubresaut laisse échapper un accès de romantisme. Le seul :
Le film a continué. La bobine s'est enrayée et la projection s'est arrêtée à mi-chemin. Les jeunes ont soupiré à outrance. Lila Leeds a appuyé sur l'interrupteur. L'éclat des lampes m'a brûlé les yeux. Ce truc bizarre dans mon ventre a enflé d'un seul coup. J'étais plié en deux de douleur et mes yeux me brûlaient. Je me suis essuyé le visage et j'ai pigé d'où ça venait. C'était une brusque vague d'amour pour Robert F. Kennedy. La soirée tirait en longueur. Assis sur ma chaise, j'ai parlé aux gens. Je regardais dehors. La soirée battait son plein. Mon attente avait un goût de planque nocturne. C'était ma dernière tentative. Je ne pouvais pas abandonner la surveillance. Je n'ai pas noté l'heure. Tout à coup elle est apparue. Encadrée dans la porte, éclairée à contre-jour par les lumières extérieures. Elle a fait un clin d'oeil et m'a soufflé un baiser. En silence elle a articulé 'Je t'aime' et elle est sortie du cadre.
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il y a 3 jours
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il y a 3 jours
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il y a 3 jours
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