Au début ce bouquin m'a pris la tête. Oue carrément, j'étais entrain de m'arracher les cheveux en me disant merde je vais lire 700 pages comme ça bordel c'est horrible. Parce qu'au début le personnage principal est vraiment insignifiant et l'histoire d'Eylir commence par celle de son frère Allender. Allender c'est une sorte d'Alexandre le Grand dans l'univers du livre. C'est pour ça que ça m'énervait, je savais où ça allait, et le caractère du personnage au fond était d'emblée un conquérant sanguinaire et l'on s'attend forcément à ce qu'il meurt en Asie ce qui va effectivement se er. Et là ça commence.
La véritable histoire.
Bon tout d'abord l'univers de Kloetzer a une géographie proche de la nôtre, on devine les continents, les peuplades sont à peu près les mêmes : Les États-Unis étant ici le domaine de Atlantys qui règne sur la moitié du monde, l'Europe de l'Est le domaine des barbares Keltes, les deux peuples qui fonderont l'identité de Eylir. En gros c'est un peu comme Howard dans Conan, on s'y retrouve très facilement. C'est aussi de là que vient mon irritation vis à vis de Allender. Bref ons au cœur du récit. Un récit à deux voix en réalité enfin plutôt à une voix et de nombreuses voix. Le personnage principal en fait recueille des témoignages sur la vie de Eylir, frère du plus grand conquérant Kelte. Eylir devient peu à peu l'obsession du narrateur et forcément la nôtre aussi. Faut dire le jeune kelte a une vie trépidante et surtout il en chie un max. Et puis j'aime les idées des récits parce qu'on n'arrive jamais à distinguer le mensonge de la vérité, le mystique au réel. Ça amène aussi au point fort de Kloetzer, le bonhomme il sait créer des personnages, des vrais humains dans le sens qu'il n'y aucun manichéisme. Chacun cherche à survivre dans ce monde en changement entre une Europe Moyenâgeuse et une Amérique de la Renaissance. Eylir parait à la fois comme un héros au yeux de certains ou comme un vrai salopard dans la bouche des autres. J'ai du mal à en dire plus mais la deuxième partie du roman se révèle encore plus ionnante que la première et change complètement de registre tout en gardant le principe des récit. Les personnages sont d'ailleurs beaucoup plus développés et à la fin du livre j'ai eu du mal à les quitter, ces hommes et ces femmes que j'ai tant aimé, détesté, envié, pleuré.