ça commence dans un trou, ça finit dans un trou...
Les personnages sont ceux d'une famille : le patriarche, Ty Ty Walden, qui, sentant "jusque dans ses os" qu'il y a de l'or sur son terrain, le creuse depuis 15 ans, espérant que le cratère en cours sera le bon ; autour de lui, enfiévrés par l'or également -ou pas, mais protagonistes tout de même-, ses fils ou beau-fils, ses filles ou belle-filles -ces dernières visiblement parmi les plus belles filles du comté, dont l'une absolument troublante ; un autre, dont tout le monde se moque, vague prétendant de la seule fille célibataire, par ailleurs candidat à une élection... On les approche d'abord, on s'étonne de certains comportements...
Puis un chapitre commence par évoquer l'impression qu'a Ty Ty que quelque chose de vilain va se er... Mais c'est comme si, depuis le début, on le sentait, que quelque chose allait craquer...
Tous paraissent en proie à des instincts basiques -sexualité, violence, entre autres- qu'ils contrôlent mal.
Tout paraît plombé par le soleil, de nombreux moments sont chargés de tensions.
Cela a été écrit, également, alors que l'industrie des Etats-Unis était en crise -c'est un des thèmes du livre, illustré par une grève dans une filature.
Ce texte, c'est surtout une langue -il est paru à peu près en même temps que Voyage au bout de la nuit, et d'une certaine façon, le choix du registre de la langue est apparenté- ; c'est la langue de personnages rudes, violents, peu freinés par une quelconque morale, contenant des fulgurances rudes, violentes.
Des scènes mémorables.