Si tu pensais que la philosophie était une discipline sérieuse, avec des débats bien cadrés et des arguments réfléchis, La Philosophie dans le boudoir du Marquis de Sade est là pour te prouver que, sous prétexte d’éveil intellectuel, on peut aussi t’embarquer dans un chaos de libertinage, d’extrémisme et de provocations XXL.
L’histoire ? Une jeune fille innocente, Eugénie, se fait "éduquer" par une bande de libertins qui décident que la meilleure façon de lui enseigner la liberté de pensée, c’est en lui faisant expérimenter… un peu tout, disons. Entre grandes envolées philosophiques, scènes sulfureuses et pamphlets politiques façon Sade sous Red Bull, le roman oscille entre manuel d’initiation libertine et manifeste anarchiste.
Le gros point fort ? C’est une œuvre 100 % subversive. Sade y pousse toutes les limites du politiquement (et moralement) acceptable, explosant les conventions sociales, religieuses et politiques de son époque. C’est trash, c’est excessif, mais c’est assumé, et le tout est servi avec un style théâtral et percutant.
Le hic ? C’est tellement dans la surenchère que ça en devient parfois plus burlesque qu’intellectuel. Les dialogues s’enchaînent en mode "débat hardcore", où chaque personnage a la répartie d’un philosophe, même au pire moment. Et puis, soyons honnêtes, entre deux monologues sur la liberté sexuelle, Sade te balance un pamphlet politique de 20 pages façon "Tenez, voici mon programme révolutionnaire".
Bref, La Philosophie dans le boudoir, c’est une expérience à mi-chemin entre le traité subversif et la pièce de théâtre trash, où Sade nous rappelle que pour lui, la philosophie et le libertinage sont indissociables. À lire si tu veux du choc, du scandale et du radical, mais accroche-toi : ce boudoir-là n’est pas fait pour la sieste.