Au cours de la dernière édition du festival Rétro C Trop, juste après la prestation fort réjouissante des géniaux DAMNED (la flotte qu'on s'est pris sur la tronche fut parfaitement synchronisée avec le démarrage en trombe de "Melody Lee", impérissables souvenirs ...), votre serviteur conversa avec quelques vieux de la vieille (du haut de mes 27 printemps, peu de mes congénères en âge étaient à signaler dans les parages) jusqu'à ce que la discussion dérive sur la légitimité de Philippe Manoeuvre. Et l'un des gaillards (t-shirt à l'effigie du premier BLUE ÖYSTER CULT à l'appui) de déclarer cash : "Manœuvre est un minable. Il ne vaut plus rien. Aujourd'hui il se fait huer dans les concerts. C'est dire la légitimité."
Pour être honnête, cette chronique n'était pas au programme. Toutefois, Noël en décida autrement. Et par l'intermédiaire d'une connaissance ayant eu vent de mes centres d'intérêts : me voilà donc avec le présent ouvrage entre les mains. Bonne surprise ? Après lecture attentive : la réponse est mitigée mais penchant vers le positif. Surtout en comparaison de son prédécesseur publié il y'a de cela presque 20 ans : "La Discothèque Rock Idéale". Bouquin que j'avais feuilleté lors de mes ages à la librairie du coin sans pour autant en faire l'acquisition. Trop de divergences, trop d'oublis (omissions ?), pas assez courageux et anti establishment dans la sélection ... J'ai notion de l'existence d'un volume 2 à cette "Discothèque Rock Idéale". Je n'ai toutefois jamais cherché à le consulter.
Je disais : "pas assez courageux et anti establishment". J'aurais pû ajouter "du Manoeuvre pur jus en fin de compte". Mais cela reviendrait à nier la faculté qu'à eu l'intéressé à rentrer dans le lard d'une certaine conformité. Aujourd'hui, le voir sur M6 au sein de la "Nouvelle Star" ou célébrer les inoffensifs BB BRUNES aurait tendance à faire oublier qu'à une certaine époque, le Phil ne plaisantait pas et sa plume ne cédait jamais à la tiédeur. Enfin, quand on voit son collègue / supérieur hiérarchique Jean-Pierre Dionnet qui, chez deux youtubeurs, se vautre dans un mea culpa des plus humiliants en s'excusant pour la chronique assassine, légendaire et juste que Métal Hurlant par l'intermédiaire de Manœuvre consacra à "Blade Runner" lors de sa sortie en salle ... La geekitude est décidément un fléau. Les masses qui la colporte sont encore pires. Mais il faut visionner une émission comme "Vinyle" (via youtube) pour prendre conscience de l'impact qu'à eu un programme de la trempe des "Enfants Du Rock" sur le paysage français. Entendre un certain Disiz La Peste partir dans des dithyrambes sur David Bowie, Prince et Kate Bush parce que natif de la fin des 70's et jeune spectateur assidu de l'émission au générique signé THE CURE est révélateur de cet impact. Quand bien même, à bien des égards, le PAF orienté "rock" restait le PAF. Et tout comme les plus intègres des fans de japanime s'arrangeaient pour suivre la parution des mangas / anime sur l'archipel et se procuraient les films / OAV en VHS quasiment sous le manteau en emmerdant légitimement le Club Dorothée et la mafia de la téloche / ministère de la culture : les vrais dévoreurs de rock s'abonnaient aux revues anglo-saxonnes et préféraient légitimement John Peel à la clique de Lescure. Aussi, le livre est présenté comme celui de la maturité, du recul. L'œuvre d'une vie ? L'avant-propos insiste sur la séparation entre rockers et boomers (rappelons qu'en République les mots n'ont plus grand sens), les regrets et fiertés du rock critic. On peut en déduire que le titre de "Discothèque Rock Ultime" ne relève pas que d'une volonté de buzz. On pourrait même, au vu de ces déclarations, s'attendre à quelques bonnes surprises. Est-ce le cas ?
En partie. Notamment parce que le Phil s'est décidé à couvrir toutes les décennies de manière quasi égale, là où il favorisait la paire 60's / 70's naguère. Nous voici donc avec plus d'une centaine de disques recensés et supposés matérialiser une certaine idée de la collection de vinyles décisive. Du King Elvis au (très bon) 𝘙𝘢𝘯𝘥𝘰𝘮 𝘈𝘤𝘤𝘦𝘴𝘴 𝘔𝘦𝘮𝘰𝘳𝘪𝘦𝘴 de nos androïdes de DAFT PUNK.
Tout naturellement les classiques absolus et immanquables abondent (𝘍𝘶𝘯 𝘏𝘰𝘶𝘴𝘦, 𝘛𝘩𝘦 𝘋𝘢𝘳𝘬 𝘚𝘪𝘥𝘦 𝘖𝘧 𝘛𝘩𝘦 𝘔𝘰𝘰𝘯, 𝘗𝘰𝘳𝘯𝘰𝘨𝘳𝘢𝘱𝘩𝘺, 𝘕𝘦𝘷𝘦𝘳𝘮𝘪𝘯𝘥 𝘛𝘩𝘦 𝘉𝘰𝘭𝘭𝘰𝘤𝘬𝘴, 𝘚𝘶𝘪𝘤𝘪𝘥𝘦 𝟣𝟫𝟩𝟩, 𝘗𝘦𝘵 𝘚𝘰𝘶𝘯𝘥𝘴, 𝘞𝘩𝘰'𝘴 𝘕𝘦𝘹𝘵, 𝘏𝘰𝘵 𝘙𝘢𝘵𝘴, 𝘗𝘳𝘰𝘯𝘰𝘶𝘯𝘤𝘦𝘥 𝘓𝘦𝘩-𝘯𝘦𝘳𝘥 𝘚𝘬𝘪𝘯-𝘯𝘦𝘳𝘥 ...). De prestigieux absents sur le précédent ouvrage trouvent enfin leur place (𝘔𝘦𝘵𝘢𝘭 𝘉𝘰𝘹, 𝘙𝘢𝘮𝘰𝘯𝘦𝘴 𝟣𝟫𝟩𝟨, 𝘜𝘯𝘬𝘯𝘰𝘸𝘯 𝘗𝘭𝘦𝘢𝘴𝘶𝘳𝘦𝘴, 𝘙𝘦𝘮𝘢𝘪𝘯 𝘐𝘯 𝘓𝘪𝘨𝘩𝘵, 𝘝𝘢𝘯 𝘏𝘢𝘭𝘦𝘯 𝟣𝟫𝟩𝟪, 𝘙𝘦𝘨𝘨𝘢𝘵𝘵𝘢 𝘋𝘦 𝘉𝘭𝘢𝘯𝘤 ...). Et si les désaccords à propos de certains choix sont inévitables entre l'auteur et les lecteurs ionnés, ces derniers fussent-ils puristes au sujet de leurs genres de prédilection, quelques peu iconoclastes pour les autres et psychorigides à l'instar de votre serviteur (pour HAWKWIND j'aurais remplacé 𝘚𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘙𝘪𝘵𝘶𝘢𝘭 par 𝘋𝘰𝘳𝘦𝘮𝘪 𝘍𝘢𝘴𝘰𝘭 𝘓𝘢𝘵𝘪𝘥𝘰 ou n'importe quel opus sorti entre 1970 et 1972 ou 1976 et 1979, pour Iggy 𝘓𝘶𝘴𝘵 𝘍𝘰𝘳 𝘓𝘪𝘧𝘦 par 𝘛𝘩𝘦 𝘐𝘥𝘪𝘰𝘵, pour les DAMNED 𝘋𝘢𝘮𝘯𝘦𝘥 𝘋𝘢𝘮𝘯𝘦𝘥 𝘋𝘢𝘮𝘯𝘦𝘥 par 𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘈𝘭𝘣𝘶𝘮, pour Bowie 𝘓𝘦𝘵'𝘴 𝘋𝘢𝘯𝘤𝘦 / 𝘡𝘪𝘨𝘨𝘺 𝘚𝘵𝘢𝘳𝘥𝘶𝘴𝘵 par 𝘏𝘦𝘳𝘰𝘦𝘴, pour KRAFTWERK 𝘔𝘢𝘯 𝘔𝘢𝘤𝘩𝘪𝘯𝘦 par 𝘊𝘰𝘮𝘱𝘶𝘵𝘦𝘳𝘸𝘦𝘭𝘵, pour DEPECHE MODE 𝘝𝘪𝘰𝘭𝘢𝘵𝘰𝘳 par 101, pour Kate Bush 𝘏𝘰𝘶𝘯𝘥𝘴 𝘖𝘧 𝘓𝘰𝘷𝘦 par 𝘛𝘩𝘦 𝘋𝘳𝘦𝘢𝘮𝘪𝘯𝘨, pour CAN 𝘛𝘢𝘨𝘰 𝘔𝘢𝘨𝘰 par 𝘍𝘶𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘋𝘢𝘺𝘴, pour DEEP PURPLE 𝘔𝘢𝘤𝘩𝘪𝘯𝘦 𝘏𝘦𝘢𝘥 par 𝘐𝘯 𝘙𝘰𝘤𝘬, pour THIN LIZZY 𝘓𝘪𝘷𝘦 𝘈𝘯𝘥 𝘋𝘢𝘯𝘨𝘦𝘳𝘰𝘶𝘴 par 𝘛𝘩𝘶𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘈𝘯𝘥 𝘓𝘪𝘨𝘩𝘵𝘯𝘪𝘯𝘨, pour Elvis Costello 𝘛𝘩𝘪𝘴 𝘠𝘦𝘢𝘳'𝘴 𝘔𝘰𝘥𝘦𝘭 par 𝘈𝘳𝘮𝘦𝘥 𝘍𝘰𝘳𝘤𝘦𝘴, pour BLACK SABBATH 𝘗𝘢𝘳𝘢𝘯𝘰𝘪𝘥 par 𝘔𝘢𝘴𝘵𝘦𝘳 𝘖𝘧 𝘙𝘦𝘢𝘭𝘪𝘵𝘺, pour RADIOHEAD 𝘖𝘬 𝘊𝘰𝘮𝘱𝘶𝘵𝘦𝘳 par 𝘐𝘯 𝘙𝘢𝘪𝘯𝘣𝘰𝘸𝘴, pour JETHRO TULL 𝘈𝘲𝘶𝘢𝘭𝘶𝘯𝘨 par 𝘛𝘩𝘪𝘤𝘬 𝘈𝘴 𝘈 𝘉𝘳𝘪𝘤𝘬, pour le CLASH 𝘓𝘰𝘯𝘥𝘰𝘯 𝘊𝘢𝘭𝘭𝘪𝘯𝘨 par 𝘛𝘩𝘦 𝘊𝘭𝘢𝘴𝘩 1977, pour U2 𝘛𝘩𝘦 𝘑𝘰𝘴𝘩𝘶𝘢 𝘛𝘳𝘦𝘦 par 𝘛𝘩𝘦 𝘜𝘯𝘧𝘰𝘳𝘨𝘦𝘵𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦 𝘍𝘪𝘳𝘦 ...) : Manoeuvre ne peut décidément pas échapper à ses vieux démons funky outrancier (Diana Ross, Tina Turner et James Brown font à mon sens figure d'intrus dans cette sélection, ce malgré leur immense aura dans leur domaine). Je reconnais en revanche la pertinence de la présence de Miles Davis (𝘉𝘪𝘵𝘤𝘩𝘦𝘴 𝘉𝘳𝘦𝘸), du King Of Pop (𝘛𝘩𝘳𝘪𝘭𝘭𝘦𝘳) comme du Kid de Minneapolis (𝘗𝘶𝘳𝘱𝘭𝘦 𝘙𝘢𝘪𝘯), dont les ADN musicaux sont par essence des combinaisons d'éléments noirs et blancs. Philou cède également à sa faculté de remplir les listes à grands renforts de doublons voire au-delà (on se retrouve ainsi avec 4 BEATLES, 3 ROLLING STONES, 2 LED ZEPPELIN, 2 Bob Dylan, 2 ACDC ...). La logique (et la rigueur) voudraient que chaque artiste soit représenté par son magnum opus uniquement. Ça permettrait d'équilibrer l'ensemble et d'accorder une place à un éventuel oublié. Quoique ... Un éventuel. Ils sont en vérité pléthore dans ce cas.
Parce que ... Bravo Phil. À l'issue de ton pavé, tu viens d'effacer de la réalité, je cite (avec à l'appui, parfois au choix, l'album sur lequel je n'aurai pas craché) : THE ALAN PARSONS PROJECT (𝘐 𝘙𝘰𝘣𝘰𝘵 / 𝘗𝘺𝘳𝘢𝘮𝘪𝘥), BARK PSYCHOSIS (𝘏𝘦𝘹), BAUHAUS (𝘐𝘯 𝘛𝘩𝘦 𝘍𝘭𝘢𝘵 𝘍𝘪𝘦𝘭𝘥), Brian Eno en solo (𝘛𝘢𝘬𝘪𝘯𝘨 𝘛𝘪𝘨𝘦𝘳 𝘔𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘪𝘯 𝘉𝘺 𝘚𝘵𝘳𝘢𝘵𝘦𝘨𝘺 / 𝘉𝘦𝘧𝘰𝘳𝘦 & 𝘈𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘚𝘤𝘪𝘦𝘯𝘤𝘦), les BUZZCOCKS (𝘚𝘱𝘪𝘳𝘢𝘭 𝘚𝘤𝘳𝘢𝘵𝘤𝘩), les CARS (𝘗𝘢𝘯𝘰𝘳𝘢𝘮𝘢), CHROME (𝘏𝘢𝘭𝘧 𝘔𝘢𝘤𝘩𝘪𝘯𝘦 𝘓𝘪𝘱 𝘔𝘰𝘷𝘦𝘴), THE CHURCH (𝘛𝘩𝘦 𝘉𝘭𝘶𝘳𝘳𝘦𝘥 𝘊𝘳𝘶𝘴𝘢𝘥𝘦 / 𝘙𝘦𝘮𝘰𝘵𝘦 𝘓𝘶𝘹𝘶𝘳𝘺), les CRANBERRIES (𝘕𝘰 𝘕𝘦𝘦𝘥 𝘛𝘰 𝘈𝘳𝘨𝘶𝘦), DAF (𝘈𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘐𝘴𝘵 𝘎𝘶𝘵), les DEAD KENNEDYS (𝘗𝘭𝘢𝘴𝘵𝘪𝘤 𝘚𝘶𝘳𝘨𝘦𝘳𝘺 𝘋𝘪𝘴𝘢𝘴𝘵𝘦𝘳𝘴), DISCHARGE (𝘏𝘦𝘢𝘳 𝘕𝘰𝘵𝘩𝘪𝘯𝘨 𝘚𝘦𝘦 𝘕𝘰𝘵𝘩𝘪𝘯𝘨 𝘚𝘢𝘺 𝘕𝘰𝘵𝘩𝘪𝘯𝘨), EMERSON LAKE & PALMER (𝘛𝘢𝘳𝘬𝘶𝘴 / 𝘉𝘳𝘢𝘪𝘯 𝘚𝘢𝘭𝘢𝘥 𝘚𝘶𝘳𝘨𝘦𝘳𝘺), les EXPLOITED (𝘛𝘳𝘰𝘰𝘱𝘴 𝘖𝘧 𝘛𝘰𝘮𝘰𝘳𝘳𝘰𝘸), GANG OF FOUR (𝘌𝘯𝘵𝘦𝘳𝘵𝘢𝘪𝘯𝘮𝘦𝘯𝘵 / 𝘚𝘰𝘭𝘪𝘥 𝘎𝘰𝘭𝘥), Gary Numan (𝘙𝘦𝘱𝘭𝘪𝘤𝘢𝘴 / 𝘛𝘦𝘭𝘦𝘬𝘰𝘯), Giorgio Moroder (𝘍𝘳𝘰𝘮 𝘏𝘦𝘳𝘦 𝘛𝘰 𝘌𝘵𝘦𝘳𝘯𝘪𝘵𝘺), le GUN CLUB (𝘍𝘪𝘳𝘦 𝘖𝘧 𝘓𝘰𝘷𝘦), KILLING JOKE (𝘛𝘶𝘳𝘯 𝘛𝘰 𝘙𝘦𝘥 / 𝘒𝘪𝘭𝘭𝘪𝘯𝘨 𝘑𝘰𝘬𝘦 1980), Klaus Dinger (𝘑𝘢𝘱𝘢𝘯𝘥𝘰𝘳𝘧), INTERPOL (𝘛𝘶𝘳𝘯 𝘖𝘯 𝘛𝘩𝘦 𝘉𝘳𝘪𝘨𝘩𝘵 𝘓𝘪𝘨𝘩𝘵𝘴), JUDAS PRIEST (𝘚𝘪𝘯 𝘈𝘧𝘵𝘦𝘳 𝘚𝘪𝘯 / 𝘋𝘦𝘧𝘦𝘯𝘥𝘦𝘳𝘴 𝘖𝘧 𝘛𝘩𝘦 𝘍𝘢𝘪𝘵𝘩), LOVE (𝘍𝘰𝘳𝘦𝘷𝘦𝘳 𝘊𝘩𝘢𝘯𝘨𝘦𝘴), MAGAZINE (𝘚𝘦𝘤𝘰𝘯𝘥𝘩𝘢𝘯𝘥 𝘋𝘢𝘺𝘭𝘪𝘨𝘩𝘵 / 𝘗𝘭𝘢𝘺), MEGADETH (𝘚𝘰 𝘍𝘢𝘳 𝘚𝘰 𝘎𝘰𝘰𝘥 𝘚𝘰 𝘞𝘩𝘢𝘵), MINISTRY (𝘛𝘩𝘦 𝘔𝘪𝘯𝘥 𝘐𝘴 𝘈 𝘛𝘦𝘳𝘳𝘪𝘣𝘭𝘦 𝘛𝘩𝘪𝘯𝘨 𝘛𝘰 𝘛𝘢𝘴𝘵𝘦 / 𝘐𝘯 𝘊𝘢𝘴𝘦 𝘠𝘰𝘶 𝘋𝘪𝘥𝘯'𝘵 𝘍𝘦𝘦𝘭 𝘓𝘪𝘬𝘦 𝘚𝘩𝘰𝘸𝘪𝘯𝘨 𝘜𝘱), les MISFITS (𝘚𝘵𝘢𝘵𝘪𝘤 𝘈𝘨𝘦), THE MISSION (𝘎𝘰𝘥'𝘴 𝘖𝘸𝘯 𝘔𝘦𝘥𝘪𝘤𝘪𝘯𝘦), MOGWAI (𝘠𝘰𝘶𝘯𝘨 𝘛𝘦𝘢𝘮), NAZARETH (𝘙𝘢𝘻𝘢𝘮𝘢𝘯𝘢𝘻), NEU! (𝘕𝘦𝘶! 𝟩𝟧), Nico en solo (𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘯𝘥), Nina Hagen (𝘜𝘯𝘣𝘦𝘩𝘢𝘨𝘦𝘯), NINE INCH NAILS (𝘉𝘳𝘰𝘬𝘦𝘯 / 𝘛𝘩𝘦 𝘋𝘰𝘸𝘯𝘸𝘢𝘳𝘥 𝘚𝘱𝘪𝘳𝘢𝘭), NEW ORDER (𝘔𝘰𝘷𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 / 𝘗𝘰𝘸𝘦𝘳 𝘊𝘰𝘳𝘳𝘶𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯 & 𝘓𝘪𝘦𝘴), Ozzy Osbourne (𝘉𝘭𝘪𝘻𝘻𝘢𝘳𝘥 𝘖𝘧 𝘖𝘻𝘻 / 𝘕𝘰 𝘔𝘰𝘳𝘦 𝘛𝘦𝘢𝘳𝘴), Peter Gabriel (𝘚𝘦𝘤𝘶𝘳𝘪𝘵𝘺 / 𝘗𝘭𝘢𝘺𝘴 𝘓𝘪𝘷𝘦), les POGUES (𝘙𝘶𝘮 𝘚𝘰𝘥𝘰𝘮𝘺 & 𝘛𝘩𝘦 𝘓𝘢𝘴𝘩), RAINBOW (𝘙𝘪𝘵𝘤𝘩𝘪𝘦 𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬𝘭𝘰𝘳𝘦'𝘴 𝘙𝘢𝘪𝘯𝘣𝘰𝘸), les RESIDENTS (𝘛𝘩𝘦 𝘛𝘩𝘪𝘳𝘥 𝘙𝘦𝘪𝘤𝘩 '𝘕' 𝘙𝘰𝘭𝘭 / 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳𝘤𝘪𝘢𝘭 𝘈𝘭𝘣𝘶𝘮), RIDE (𝘕𝘰𝘸𝘩𝘦𝘳𝘦 / 𝘎𝘰𝘪𝘯𝘨 𝘉𝘭𝘢𝘯𝘬 𝘈𝘨𝘢𝘪𝘯), Robert Calvert en solo (au moins 𝘊𝘢𝘱𝘵𝘢𝘪𝘯 𝘓𝘰𝘤𝘬𝘩𝘦𝘦𝘥 & 𝘛𝘩𝘦 𝘚𝘵𝘢𝘳𝘧𝘪𝘨𝘩𝘵𝘦𝘳𝘴, la suite sera aussi exceptionnelle que résolument anti grand public), Roky Erickson (𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘷𝘪𝘭 𝘖𝘯𝘦), SAXON (𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘢𝘨𝘭𝘦 𝘏𝘢𝘴 𝘓𝘢𝘯𝘥𝘦𝘥), SCORPIONS (𝘐𝘯 𝘛𝘳𝘢𝘯𝘤𝘦), THE SEEDS (𝘛𝘩𝘦 𝘚𝘦𝘦𝘥𝘴 1966), SIMPLE MINDS (𝘚𝘰𝘯𝘴 𝘈𝘯𝘥 𝘍𝘢𝘴𝘤𝘪𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 / 𝘕𝘦𝘸 𝘎𝘰𝘭𝘥 𝘋𝘳𝘦𝘢𝘮), SIOUXSIE & THE BANSHEES (𝘛𝘪𝘯𝘥𝘦𝘳𝘣𝘰𝘹), les SMITHS (𝘛𝘩𝘦 𝘘𝘶𝘦𝘦𝘯 𝘐𝘴 𝘋𝘦𝘢𝘥), les STRANGLERS (𝘙𝘢𝘵𝘵𝘶𝘴 𝘕𝘰𝘳𝘷𝘦𝘨𝘪𝘤𝘶𝘴 / 𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘈𝘯𝘥 𝘞𝘩𝘪𝘵𝘦 ... oui on est au courant pour la Tour Eiffel, au fait, as-tu retrouvé ton ben depuis ?), TANGERINE DREAM (𝘚𝘵𝘳𝘢𝘵𝘰𝘴𝘧𝘦𝘢𝘳 / 𝘌𝘹𝘪𝘵), TOTO (𝘛𝘶𝘳𝘯 𝘉𝘢𝘤𝘬), ULTRAVOX (𝘏𝘢 𝘏𝘢 𝘏𝘢 / 𝘙𝘢𝘨𝘦 𝘐𝘯 𝘌𝘥𝘦𝘯), les UNDERTONES (𝘛𝘩𝘦 𝘜𝘯𝘥𝘦𝘳𝘵𝘰𝘯𝘦𝘴 1979), URIAH HEEP (𝘋𝘦𝘮𝘰𝘯𝘴 𝘈𝘯𝘥 𝘞𝘪𝘻𝘢𝘳𝘥𝘴), THE VERVE (𝘜𝘳𝘣𝘢𝘯 𝘏𝘺𝘮𝘯𝘴), les VIBRATORS (𝘗𝘶𝘳𝘦 𝘔𝘢𝘯𝘪𝘢), WIRE (𝘗𝘪𝘯𝘬 𝘍𝘭𝘢𝘨 / 𝟣𝟧𝟦), YES (𝘙𝘦𝘭𝘢𝘺𝘦𝘳), les ZOMBIES (𝘖𝘥𝘦𝘴𝘴𝘦𝘺 & 𝘖𝘳𝘢𝘤𝘭𝘦) ... Et pour la (tout au plus la francophonie) : Alain Bashung (𝘕𝘰𝘷𝘪𝘤𝘦), Étienne Daho (𝘗𝘰𝘶𝘳 𝘕𝘰𝘴 𝘝𝘪𝘦𝘴 𝘔𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴 / 𝘊𝘰𝘳𝘱𝘴 & 𝘈𝘳𝘮𝘦𝘴), Hubert-Félix Thiéfaine (𝘋𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳𝘦𝘴 𝘉𝘢𝘭𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘈𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘔𝘶𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯), MÉTAL URBAIN (𝘓𝘦𝘴 𝘏𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘔𝘰𝘳𝘵𝘴 𝘚𝘰𝘯𝘵 𝘋𝘢𝘯𝘨𝘦𝘳𝘦𝘶𝘹 ... Ah c'était toi la fameuse salope qui devait crever et dont la vie ne valait pas cent balles ?), NOIR DÉSIR (𝘋𝘦𝘴 𝘝𝘪𝘴𝘢𝘨𝘦𝘴 𝘋𝘦𝘴 𝘍𝘪𝘨𝘶𝘳𝘦𝘴 / 𝘋𝘶 𝘊𝘪𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘚𝘰𝘶𝘴 𝘓𝘦𝘴 𝘗𝘭𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 ... Non j'ai pas Netflix, je ne l'aurai jamais et je me fous du récent documentaire de charognards sorti sur la fameuse plateforme), Stephan Eicher (𝘊𝘢𝘳𝘤𝘢𝘴𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦) ...
Sans parler de l'incapacité du Phil à savoir traiter de la scène hard / metal sans faire appel à tous les poncifs de la critique. Ça va des absents mentionnés plus haut à des choix indéfendables (pour IRON MAIDEN : le complètement naze 𝘕𝘶𝘮𝘣𝘦𝘳 𝘖𝘧 𝘛𝘩𝘦 𝘉𝘦𝘢𝘴𝘵 au lieu du tout premier avec feu Paul Di'Anno, pour METALLICA le javellisé 𝘉𝘭𝘢𝘤𝘬 𝘈𝘭𝘣𝘶𝘮 alors qu'un 𝘒𝘪𝘭𝘭 𝘌𝘮 𝘈𝘭𝘭 s'imposait avec évidence), à des pseudos références désormais inécoutables, souvent US (GUNS N ROSES, RED HOT CHILI PEPPERS, RATM ...). Le pire étant atteint sur la chronique du 𝘚𝘦𝘤𝘳𝘦𝘵 𝘛𝘳𝘦𝘢𝘵𝘪𝘦𝘴 du BLUE ÖYSTER CULT (là encore j'aurais préféré le tout premier de 1972 ou le double live 𝘖𝘯 𝘠𝘰𝘶𝘳 𝘍𝘦𝘦𝘵 𝘖𝘳 𝘖𝘯 𝘠𝘰𝘶𝘳 𝘒𝘯𝘦𝘦𝘴, enfin, ettons ...) ou l'auteur e complètement à côté de la mythologie ambiguë du combo et le réduit à un bête american band à la dégaine rock n roll plus proche des Inconnus que des cinq de Long Island (on à l'impression qu'il nous cause d'AEROSMITH ou de MOTLEY CRÜE, un comble pour le gars qui était allé à la rencontre des membres du CULT chez eux au plus fort de leur carrière et les avait défendu face à l'intelligentsia de l'époque). Au final, il n'y aura que MOTÖRHEAD qui échappera à ce traitement clownesque (avec 𝘈𝘤𝘦 𝘖𝘧 𝘚𝘱𝘢𝘥𝘦𝘴). Mais il est vrai que Lemmy faisait, fait et fera toujours figure de Dieu en nos contrées.
Je pourrais communiquer également sur la présence de Madonna (oh put... ), Cyndi Lauper (non non, c'est pas une blague), Lana Del Rey, Joan "j'ai que des reprises dans mon répertoire" Jett et des horribles ELASTICA, mais j'ai pas envie.
Aussi imparfaite que plaisante, la forme soignée et rétro compensant un fond que l'on prévoyait bancal mais non dépourvu de sympathie : cette "Discothèque Rock Ultime" restera dans les mémoires comme une œuvre à l'image d'un paysage culturel et de ses représentants. Sorte de compromis entre déjante et éthique donnant forcément lieu à un classement où la raison côtoie les décisions à côté de la plaque. Les suiveurs de Philou Manœuvre iront se jeter dessus, les curieux également et les hermétiques à la culture estampillée Télévisions ou 3 Rue de Valois (dont je fais partie) sauront privilégier le meilleur en faisant fi des fautes de goût précitées, des anecdotes bateaux et des belles paroles consacrant la légende d'une musique voulue comme éternelle. Si par protéiforme et bardée de faux mythes vous entendez éternelle ...