La Conscience politique par Foolly

Contrairement à la plupart de ses ouvrages, Geoffroy s'adonne ici à de nombreuses abstractions qui bien qu'elles soient intéressantes ne sont que des élucubrations sans aucune prise sur le réel. La loi nous est imposée, on est colonisé par elle. Ok, mais alors ? On pourrait faire des milliers de raisonnements comme ça et ce serait très vain.

Heureusement, au milieu de nombreuses élucubrations, il y a des éléments avec prises sur le réel. La loi, trop souvent mythifiée, a été imposée par des personnes précises : Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron ... qui ont su imposer à tous des lois augmentant les inégalités, la pauvreté et les soufs.
Autre apport, le peuple, lui aussi mythifié, n'existe pas et n'a jamais existé. Il est beaucoup trop vaste pour agir comme un seul. C'est toujours une poignée de personnes qui s'en revendiquent mais c'est toujours faux.

"Nous valorisons tantôt le raisonnement juridique et tantôt le pouvoir d'un juge, tantôt le vote de l'assemblée nationale et tantôt le référendum selon notre position et les choix que nous voulons voir s'imposer."
Il n'y a pas de "valeur du droit". La loi n'est qu'une expression de volontés particulières, parfois progressistes, parfois non.

J'ai trouvé ce age très intéressant car il arrive souvent que l'on défende la loi ou la constitution pour faire avancer des idées progressistes mais le lendemain, le camp réactionnaire va utiliser les mêmes arguments. C'est donc certes un outil mais pas une fin en soi.

"Prélever des impôts, c'est utiliser de la coercition sur ceux qui les paient et peut-être ne voudraient pas les payer. Appeler à plus de financement public de l'école, de l'hôpital ou de l'université, c'est appeler à l'exercice de la violence d'État, c'est être favorable à la violence d'État."

Il y a très souvent des ages que je trouve farfelus comme celui-ci dans les livres de Geoffroy. C'est dommage de ne pas faire relire par des spécialistes de la question, ce qui éviterait ces vues de l'esprit. Mais ce n'est pas bien grave. C'est stimulant de naviguer entre ages très intéressants et ages farfelus. C'est aussi ce qui fait sa force, dire plein de choses, quitte à parfois dire des sottises.