Une vaste introduction, pour un cycle Fantasy envoutant.
L'apprenti assassin est une introduction. Rien de plus. C'est toujours bon de le rappeler car Robin Hobb est un auteur qui aime prendre son temps. Elle pose dans ce premier récit l'ensemble des acteurs en place, suggère les enjeux, décrit un univers médiéval teinté d'une discrète fantasy (qui ira croissante au fil du cycle), le tout du point de vue exclusif du héros du cycle : FitzChevalerie.
Bâtard du prince héritier (qui du coup renonce à ses prétentions au trône), Fitz découvre la vie du château royal Castelcerf, et finit par devenir l'apprenti de l'assassin du roi, apprenant les rudiments de sa future fonction, en même temps que sa position sur un échiquier de pouvoir, sur lequel il n'est qu'un instrument.
Ce tome est donc très lent. Il se concentre de plus sur l'enfance du héros, son point de vue nous empêche parfois d'avoir un vision d'ensemble (à dessein).
L'action est donc en tant que tel peu présente, voire absente, si ce n'est sur les derniers chapitres. Il compense cependant par une atmosphère envoutante, sombre et froide, alternants joies et déceptions, espoirs et déconvenues...
Si Fitz est le personnage le plus travaillé (forcément, on est dans sa tête), l'ensemble des personnages ont tous une personnalité qui leur est propre, complexe, attachante, inquiétante, repoussante, bourrue, etc
On finit par être familier de cette mosaïque de protagonistes, avec chacun leurs secrets, leurs és, leurs combats, leurs regrets...
Si ce premier tome arrive à vous convaincre d'emblée, je m'en réjouis pour vous, vous embarquez dans un des plus grands cycles de la fantasy de ces 20 dernières années.
Si vous avez un peu de mal mais que l'univers vous intrigue, forcez vous un peu, vous serez récompensé par la suite.