Non ce n'est bien évidemment pas le dernier roman de Dostoïevski, mais en un sens, ça l'est. Cette lecture, autant éprouvante que récompensée par la puissance de son final, tient une place spécifique qui, à la hauteur de son auteur, accomplit toute l'ambiguïté et la puissance symbolique de l'œuvre de Dostoïevski. Ainsi, c'est vraiment le dernier Roman que je conseillerais de lire de Dostoïevski (ce n'est que mon opinion), car, après lui viens les frères Karamazov, sommet transcendantal est parachèvement de toute son œuvre, au point que, l'ont peu se demander sur cette même échelle symbolique, si c'est encore lui, faisant de L'adolescent (souvent considérée à juste titre comme l'ébauche des Karamazov) le dernier livre qui synthétise également l'entièreté de ses thèmes et névroses vu tout le long de ses œuvres qui le précède.
L'adolescent, ou le pari de tenir une confession de 1000 pages qui se veut quasi testamentaire, est une œuvre dense, complexe, et n'ayant aucunement peur de le dire : indigeste. Elle est celle où Dostoïevski à poussé tout les curseurs au rouge sans la puissante structure qu'il posera pour son œuvre absolue. Et pourtant, elle n'en demeure pas moins un indispensable, une lecture surpuissante et toujours fiévreuse (marque indéfectible de l'auteur) qui referme, ironiquement, son pouvoir dans l'accessibilité que seul un lecteur de tout les romans précédents de Dostoïevski pourra savourer dans tout ce qu'il à offrir. Pour cette raison je défends l'idée que c'est le dernier livre, et sans en faire la moindre critique ici, invite quiconque observerait pour se renseigner à ne pas s'aventurer immédiatement dessus (je ne dis pas de ne pas le lire, ou qu'ont ne peux l'apprécier sans avoir lu tout Dostoïevski. Vous décidez en fin de compte, mais je vous souhaite d'avoir lu ce qu'il a fait avant et vous en sentirez tout les bienfaits de lire ce chef d'œuvre très sous-estimé en étant armé d'une certaine "intimité" avec Dostoïevski, un des plus grand auteur à avoir vécu et dont la seule compagnie rend déjà ce monde moins lugubre par la mise en lumière qu'il peut en offrir sur bien des points)