Quand la société part en vrille (et en grosses ficelles)

Si tu pensais que le chaos social pouvait être raconté avec subtilité, Le jour où tout s’embrasa de Laurent Obertone est là pour te rappeler que parfois, la nuance prend feu plus vite que le reste.


L’histoire suit la en train de basculer dans l’effondrement total, un cocktail explosif de violences urbaines, de manipulations politiques et de guerres civiles larvées. Dans ce décor apocalyptique, plusieurs personnages tentent de survivre et de comprendre comment on en est arrivé là… tout en essayant de ne pas se faire broyer par la machine infernale.


Le gros point fort ? C’est efficace et nerveux. Obertone a un vrai talent pour poser une atmosphère anxiogène, faire monter la tension et t’immerger dans un scénario catastrophe qui semble plausible… du moins au début. Si tu cherches un récit rapide, percutant et qui se lit comme un film catastrophe en accéléré, tu seras servi.


Le hic ? C’est du noir, du noir… et encore du noir. Le roman ne fait pas dans la dentelle et fonce tête baissée dans un pessimisme absolu, au point que ça en devient parfois caricatural. Les personnages sont souvent plus des archétypes que des êtres humains, et l’ensemble manque de nuance et de profondeur. Si tu veux une analyse fine des mécanismes sociaux et politiques, tu risques de rester sur ta faim.


Bref, Le jour où tout s’embrasa, c’est un roman coup de poing qui veut te faire peur et qui y arrive, mais au prix d’une subtilité parfois aussi discrète qu’un cocktail Molotov en pleine manif. À lire si tu aimes les récits d’effondrement brutaux et sans concession… mais si tu cherches un peu plus de finesse, prépare-toi à lever les yeux au ciel.

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le 21 févr. 2025

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CinephageAiguise

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