Demain les chiens est un livre génial sorti en 1944 dans lequel l'auteur décrit l'évolution des hommes et de chiens dans des futurs proches et lointains. Des concepts philosophiques, sociologiques et scientifiques très intéressants y étaient développés. J'avais adoré.
Demain les chats fait donc référence à ce premier livre qui correspond tout à fait au genre que pratique Werber. On y retrouve bien les différents concepts évoqués. La version de Werber est cependant trop simpliste à mon goût.
Le personnage principal est une chatte, Bastet, qui vit dans un Paris de notre futur proche, menacé par le terrorisme. Elle rencontre Pythagore, un siamois doté d'une prise USB sur le crâne lui permettant d'assimiler les informations provenant des humains. Ce dernier décide alors de lui transmettre son savoir sur les hommes et sur l'histoire des chats. Le point de départ est intéressant et permet à Werber de développer son propos à la manière de Demain les chiens, c'est à dire à parler de l'homme d'un point de vue animal.
C'est sous cet angle que Werber va faire ce qu'il fait très bien, nous donner des petits cours d'histoire, de philosophie, et de science. J'ai apprécié réviser mes dates des différentes époques (antiquité, moyen âge, renaissance...) et en apprendre un peu plus sur Pythagore et sa vie assez extraordinaire. Je ne connaissais pas non plus l'histoire surprenante des chats. En revanche, tout ça est articulé avec peu de subtilité. L'histoire en elle même est molle, avec très peu de rebondissements et de surprises. On pourrait d'ailleurs très bien imaginer ce livre adapté en dessin animé à destination du grand public. C'était peut être une volonté de Werber mais après avoir lu la trilogie des fourmis (qui tourne en eau de boudin mais quand même), je m'attendais à plus fin.
C'est donc un livre décevant au vu de ce qu'il annonçait mais qui reste agréable à lire. Je pense qu'il conviendrait plus à des enfants/ados. Je le conseille pour une lecture pas prise de tête enseignant quelques petites choses.