Beaucoup plus subtil que le roman d'horreur auquel je m'attendais, "Firestarter" est un thriller efficace se mêlant à la science-fiction. Un peu comme si on ajoutait à Carrie le côté complot scientifique, ce qui ajoute à l'histoire un côté plausible qui fait froid dans le dos. Pas seulement à cause des pouvoirs qu'ont les personnages, mais aussi les moyens qu'utilise l'organisation pour arriver à ses fins.
On sent beaucoup de recherches derrière l'écriture et il parvient à rendre les ages sur les théories des scientifiques intéressants si ce n'est ionnants. On aurait presque envie d'en lire davantage sur les autres dossiers de ce Shop.
La structure du roman nous incite encore et toujours à continuer la lecture et de ne plus s'arrêter: chapitres courts (parfois seulement un paragraphe), des cliffhangers haletants, une tension palpable au fil des pages.
Et bien entendu, comme toujours, des personnages soignés jusqu'au moindre détail. Chacun devenant tour à tour le héros, pour pouvoir donner au lecteur l'impression d'être omniscient et d'observer le déroulement des évènements par les yeux de toutes les parties impliquées.
Les retournements de situation sont nombreux, King se permet même quelques ages très drôles, notamment vers la fin lors d'un age particulièrement tendu (SANAYYYYYKES!!). L'humour, noir bien souvent, est l'un des éléments qui me fait revenir encore et toujours dans la bibliographie de l'auteur. Beaucoup de surprises sont au rendez-vous.
Et, bien entendu, parce que c'est Stephen King, il y a aussi une bonne dose de sang. Des scènes intensément détallées pour souligner les terribles conséquences du pouvoir de Charlie. Ou de son père, qui est un personnage central et dont le pouvoir peut être tout aussi destructeur.
Le final est un vrai feu d'artifice dont on ressortira difficilement indemne, à l'image des agents du Shop.