Av. : pas mal pour une copie
Inc. : l’impression d’être é à côté de quelque chose
C’est plus par curiosité que par envie que j’ai acquis Millénium 4, sous-titré Ce qui ne me tue pas. Stieg Larsson, l’auteur de la trilogie d’origine, étant décédé en 2004 et la série ayant eu un tel succès international, son éditeur ne pouvaient pas laisser de côté la poule aux œufs d’or. Mais la confrontation pour les droits initiaux qui oppose la compagne de Stieg Larsson et le père et le frère de celui-ci n’a pas aidé à relancer cette saga. Ce sont cependant ces derniers qui ont aidés l’auteur finalement retenu pour ce nouvel opus. Et quel auteur ! David Lagercrantz est lui aussi journaliste et écrivain et on lui doit une autobiographie autorisée – c’est dire si c’est un livre plein de révélations… - d’un autre Suédois célèbre : l’intellectuel parisien que les quatari nous ont offert et qui se prénomme Zlatan. De la curiosité plus que de l’envie, vous dis-je !
Ce sont les éditions Actes Sud qui ont confié la traduction française de l’ouvrage à Hege Roel-Rousson. Les premières pages nous révèlent une carte de Stockholm en suédois, traduite assez succinctement. Tout cela ne donne pas forcément envie, mais le successeur de Stieg Larsson s’est imprégné des personnages de l’auteur et il connait parfaitement les lieux de leurs aventures. De même, s’attaquer à nos alliés américains qui nous aiment tellement qu’ils nous écoutent en permanence pour notre bien, ne peut que nous inciter à avoir un peu de bienveillance pour cette nouvelle aventure qui commence, une fois encore, sur les chapeaux de roue – et avec de gros sabots.
A l’instar de l’auteur d’origine, la première centaine de pages est longue à digérer, tant le besoin de situer l’action et les personnages est laborieux et tant le contexte des espions de tout poil et les théories informatiques sont peu évidents à vulgariser pour un public qui cherche avant tout du divertissement. De même, la dernière ficelle d’origine est enfin tirée en faisant surgir un nouveau super méchant dont il n’y avait eu que l’évocation lors des premiers volumes.
Une fois encore, c’est un secret et une vengeance qui vont se mêler dans ce nouvel opus qui se termine avec des questions et des rebondissements potentiels comme précédemment, nous laissant encore sur notre faim. D’ailleurs l’annonce a été faite cette semaine que les opus 5 et 6 étaient prévus et confiés à David Lagercrantz pour des sorties en 2017 et en 2019. Pour ma part, hormis les cent premières pages, j’ai adoré retrouver les héros de la première sage et ai trouvé que ce nouvel auteur s’est montré assez talentueux pour reproduire toutes les qualités narratives et tous les défauts - notamment en multipliant les détails vains – dont savait faire preuve Stieg Larsson. Je pense que ce dernier n’aurait pas renié cette suite que j’ai pris grand plaisir à parcourir.