Bonjour.
Un sympathique bout de voyage dans la vie d'un homme. De l'humour, pas mal d'ironie. Une fin au choix, "à la carte", qui ne manque pas de désinvolture, après tout ce cheminement pas à pas.
Pourquoi pas ?
Relecture en mai 2025.
Un homme et une femme. Comment ça fait quand ça va bien. Combien ça manque quand ça s'arrête. Comment s'en remettre ou s'y remettre, des années après, quand c'est peut-être encore et déjà l'heure du dernier tango.
Dit comme ça, ça ne mène pas loin.
Mais écrit par Paul Auster, ça peut devenir de la dentelle à lire comme on regarde l'artisan avancer habillement son ouvrage. Peu importe, après tout l'ouvrage en soi. La fascination du savoir-faire et la dextérité font l'essentiel du regard que l'on jette sur une histoire des plus banales, ciselée par un orfèvre.
Ce n'est plus Baumgartner, mais l'écrivain que l'on suit dans son aventure intime entre lui et son texte, entre son ressenti et le nôtre. On appelle cela "l'écriture". Du genre qui donne ce qu'on appelle"de la lecture", comme on parle en bonne compagnie, en tête à tête avec ce qu'on n'a jamais trouvé chez les marchands : un ami.
Ayant lu dans le texte original, je me permets de le recommander aux Français anglophones encore effrayés de s'aventurer. La plume de Paul Auster, si elle tourne habillement les mots, n'en use pas de savants, là où un vocabulaire du quotidien nous touche d'autant.