Antigone
7.4
Antigone

livre de Jean Anouilh (1944)

Une oeuvre...

Intellectuellement dérangeante, avec des questions intemporelles, parlantes, profondes. Une confrontation entre Antigone, l'incomprise, l'inédite, la terrifiante, la bornée, la folle ; et Créon, le sage, la doxa, le modéré, le lucide et l'effrayé. En lisant ce livre, on s'interroge sur soi-même et sur ce qui vient immanquablement un jour : la maturité, la fin de l'impulsivité et le début des concessions. "Je veux tout, et tout de suite" : je comprends, mais il est trop tard pour moi. Je suis Créon, je sais qu'Antigone a, quelque part, raison, mais je ne la suis plus. Je suis devenue la survivance.
C'est pour cela qu'Antigone la noiraude effraie et déroute. Elle est différente, et on ne sait pas si c'est un bien ou un mal. Antigone, l'incarnation cruelle de ce que nous ne sommes pas.
9
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le 10 févr. 2011

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Eggdoll

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