Petit précis d'humilité paru un mois seulement avant le décès de son auteur, "On peut se dire au revoir plusieurs fois" est de ces livres déchirants qui ne laissent pourtant d'autres choix que l'optimisme. Si mon iration pour le parcours et la sagesse de David Servan-Schreiber ne date pas d'hier, son dernier livre m'a impressionnée par sa simplicité, intense mais lucide. L'auteur, psychiatre et chercheur en neurosciences de renom, y revient sur sa vie, ses accomplissements, ses incertitudes aussi, à l’orée de la fin qu'il pressent sans pour autant s'y résoudre.
Oui, il est normal de trembler; avoir accompagné des centaines de patients dans la maladie et jusqu'à leur mort, avoir triomphé d'un cancer agressif pendant 19 ans n'y changeront rien. Moins scientifiques et moins pratiques qu'"Anticancer" et "Guérir", ses ouvrages précédents, ce petit bouquin est un souffle d'humanité terriblement touchant.