2025 : Films visionnés

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Revisionnage

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J'ai voulu aimé ce film tant il est indissociable de son cinéaste, Flober, dont j'apprécie énormément son Floodcast et son univers référéncé qui me parle. Malheureusement, à part quelques scènes qui démontrent d'une réelle envie de faire du cinéma, tout en plaçant son intrigue dans une province où les caméras n'ont pas l'habitude d'aller (notamment cette belle scène, mais courte, de danse avec des caddies sur un parking de Leclerc de province), le rythme du film est laborieux, les personnages sont parfois plus agaçants qu'attachants

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Revisionnage

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Belle pépite québécoise que ce coming of age à l'humour noir abordant avec malice son sujet à travers la rencontre entre une jeune vampire (de 68 ans quand même !) qui se refuse à boire du sang par comion envers ses victimes, et un jeune adolescent paumé et suicidaire. Les métaphores sont parfois grossières et le dénouement est assez prévisible, mais un certain charme se dégage du film, tant par son esthétique surannée que par le jeu des acteurs.

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Il ne faut pas tirer sur l'ambulance : le désastre était annoncé et il a eu lieu. Véritable téléfilm dans tous les sens du terme, sans réelle ambition artistique ni esthétique, le film se contente d'adapter une histoire qui manquait déjà d'un certain relief pour être vraiment marquant. Les banalités se succèdent, les acteurs ne sont ni bons ni mauvais (quoi que), c'est bateau, prévisible, cliché et sans saveur.

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Difficile à cerner que ce Tenue de soirée, première incursion dans le cinéma du regretté Bertrand Blier. Comédie noire aux dialogues ciselés et percutants, le film se cherche sans vraiment se trouver, à l'instar de ses personnages principaux qui se retrouvent ballotés d'histoires extravagantes en situations invraisemblables. Pour peu que l'on accepte de ne trouver aucun véritable sens à ce film, on se contente alors d'apprécier le jeu impeccable de Depardieu, Blanc et Miou-Miou.

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Mon premier gros choc cinématographique de l'année est signé Alex Garland. Partant d'un postulat de base déjà établi (une guerre civile fait rage sur tout le territoire américain après la sécession de plusieurs états du gouvernement fédéral), le film ne perd pas de temps en abreuvant immédiatement le spectateur d'images chocs, avant de poser son intrigue principale propice au développement de ses personnages. L'idée de suivre des journalistes de guerre dans leur road trip vers Washington pour aller interviewer le Président est ingénieuse : tout en embrassant la neutralité journalistique avec des protagonistes qui se veulent seulement témoins des évènements, le cinéaste prend partie en illustrant une Amérique en proie à un effondrement civilisationnel et idéologique. Difficile de ne voir ici qu'une dystopie tant le film s'inscrit dans un monde réel et palpable, effroyablement similaire au nôtre. D'une beauté esthétique dingue, avec des plans travaillés comme un écho à cette recherche constante de la photo parfaite, le "climax" final est le point d'orgue de l'œuvre : d'une brutalité sans pareille, personne ne peut rester indifférent devant de telles images qui viennent percuter l'esprit et la rétine pour un bon bout de temps.

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Film choral faisant la part belle à ses acteurs, rien ne transpire autant le cinéma que les dialogues de ses protagonistes. Pour le reste, à part l'émotion de Bacri en larmes devant une pièce de théâtre, rien n'est vraiment bien mémorable.

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Revisionnage (toujours aussi claqué)

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Deuxième incursion dans l'univers cinématographique de Blier, et la sauce ne prend toujours pas malgré un film plus "onirique" et moins académique que Tenue de Soirée. Si Balasko est impressionnante dans ce rôle à contre-emploi, le duo avec Depardieu ne prend jamais vraiment, de même que Carole Bouquet qui se demande ce qu'elle doit faire devant la caméra.

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J'avais oublié de le noter lors de mon visionnage de 2024. Une réelle tendresse se dégage de ce film pour cette profonde trop peu représentée, mais à voir quand même avec un certain recul et une ouverture d'esprit. Du reste, on est sur une espèce de coming of age franchouillard au goût d'alambic maison.

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On retrouve la patte impressionniste de Lang notamment avec le jeu d'ombres.

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Malgré son âge avancé (presque 80 ans), George Miller démontre qu'il n'a pas perdu une once de son talent lorsqu'il s'agit de proposer des œuvres à l'esthétique toujours plus marquée. Avec FURIOSA et sa palette chromatique foisonnante, le cinéaste propose un préquel de qualité à son Fury Road qui avait secoué le monde du cinéma en son temps. En continuant d'étendre son univers dans les plaines désertiques du wasteland, la saga s'enrichit d'un background solide centré autour de l'héroïne présentée dans son précédent volet, abordant les thèmes universels de l'abandon et de la vengeance. Difficile de déceler ce qui a déçu les fans de la première heure, si ce n'est un récit qui n'est jamais bien imprévisible (mais ceci n'est pas un défaut, Miller n'étant pas connu pour proposer des scénarios très groundbreaking et privilégiant davantage le poids des images). Le seul bémol se situe plutôt autour de cette munificence numérique qui imprègne la pellicule, là où Fury Road revendiquait une approche plus authentique devant la caméra.

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Drame familial jouant habilement sur la rencontre fantasmagorique entre un quarantenaire en manque de repères et ses parents décédés brutalement alors qu'il était encore jeune, le film est d'une beauté rare avec une esthétique léchée et des effets de caméras qui renforcent sa proposition artistique. La première partie, toute en retenue, est captivante, et l'émotion est vraiment palpable à travers ces discussions parents enfants avec en toile de fond une opposition générationnelle au sujet de l'homosexualité du protagoniste principal. La seconde moitié du film, plus démonstrative, pourra certainement laisser le spectateur en dehors à force de vouloir appuyer le pathos avec des rebondissements un peu lourdauds (notamment cette "révélation" finale un peu téléphonée). Reste une forme maîtrisée et assurée qui mérite qu'on s'attarde devant ce long-métrage jusqu'à son plan final dans un ciel étoilé.

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A l'exception de quelques séquences tellement absurdes qu'elles confèrent au ridicule qui fait rire nerveusement, je suis resté de marbre. On décèle pourtant derrière cette accumulation de scénettes sans queue ni tête un sous-texte critiquant cette fascination morbide de la société pour les faits divers les plus sordides, et toute la frénésie qui se crée en réaction. Malheureusement ça ne prend jamais réellement, et ce malgré un cinéaste qui n'hésite pas à pousser les curseurs à fond (notamment cette scène de torture totalement gratuite). A l'image d'un Dupieux et son cinéma naturaliste totalement décalé, Jean-Christophe Meurisse nous offre des personnages totalement à côté de leur pompes, navigant dans un scénario kafkaïen. Pas mon style.

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En-deça des films précédents de Niccol, mais on retrouve malgré tout cet univers rétro-futuriste bien maîtrisé, avec un scénario assez intelligent jusqu'à sa résolution finale un peu pourrie (le plot twist sur l'identité du tueur, pas ouf).

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La principale force de ce petit film Apple TV sans prétention est la mise en lumière, avec une bienveillance patriotique bien sous tous les rapports, de la propagande américaine visant à rendre ionnante la conquête spatiale et éclipsant dans le même temps le conflit sanglant au Vietnam. S'appuyant sur des faits historiques réels, le récit se construit autour d'une romance forcée entre deux protagonistes fictifs, incarnant avec malice l'opposition puis le lien unissant la science au marketing. Mention spéciale au dernier acte et la reconstitution factice de l'alunissage avec ses références appuyées à Kubrick, comme un pied de nez aux théories complotistes qui pullulent sur le sujet. Au final, le bémol du film est le choix d'avoir axé son intrigue sur des créations fictionnelles alors que la réalité offrait sûrement matière à un biopic plus ancré dans la réalité, mais l'essentiel est ailleurs.

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-1 mais c'est vraiment pour faire genre. En fait je me suis rendu compte (au bout d'un énième visionnage) qu'il y avait quand même de sacrés facilités scénaristiques qui rendaient vraiment le tout over the top, à force de vouloir surenchérir en permanence pour essayer de surer le premier. Parfois ça fonctionne, mais il y a quand même quelques moments où je me suis dit à voix haute "non là par contre c'est abusé, pas toi Robert !". Mais bon, ça reste une pépite du genre (et Biff Tannen du 1985 alternatif c'est 100% Donald Trump).

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TRAP est l'archétype du cinéma de Shyamalan : reposant sur un concept fort qui ouvre son premier acte (ici, la traque d'un tueur en série en plein milieu d'un concert), le film perd peu à peu de son intérêt au fil de rebondissements plus ou moins saugrenus, jusqu'à un final très (ou trop) décevant. Quelques bonnes idées parsèment pourtant le long-métrage : le choix d'avoir casté Josh Hartnett en psychopathe au regard gentil/fou est une réelle plus-value au film, de même que l'utilisation de plans en vision subjective avec les protagonistes qui semblent s'adresser directement au spectateur et qui renforce ce côté voyeuriste malsain. Mais rien n'y fait, l'intrigue est vraiment trop faiblarde et après (seulement) 1h40 de film on est soulagés que cette mascarade se termine enfin.

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Revisionnage

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Sur la base d'un scénario assez simpliste tenant sur la moitié d'un post-it (un autostoppeur sème la terreur sur les longues routes rectilignes du Texas profond), le film déploie un thriller nerveux à travers les yeux du jeune protagoniste, participant malgré lui à ce cruel jeu du chat et la souris assez macabre. Bien aidé par des images chocs et un travail habile au niveau de la musique qui renforce ce côté anxiogène, le film souffre pourtant pour conserver une intrigue tendue tout du long, et multiplie les surenchères. L'antagoniste principal se retrouve affublé d'une aura quasi-mystique, apparaissant soudainement pour disparaître tout aussi rapidement, et aggraver encore plus la situation des personnages. Malheureusement, ce côté deus ex machina fait perdre tout côté âpre et réaliste au film, jusqu'à un final à la limite du grand guignolesque (dur d'en dire plus sans spoiler). Reste un modèle du genre dans le radicalisme insufflé à l'œuvre.

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Petit film d'épouvante au budget fauché (il suffit de voir le nombre de boîtes de production présentes au générique de début), Late Night With The Devil boxe dans la catégorie des œuvres qui essayent d'instiller une ambiance oppressante au sein d'un format pourtant connu et codifié comme tel, ici l'univers des late shows à l'américaine. Reprenant à son compte le thème du pacte faustien avec son présentateur TV sur le déclin qui cherche à tout prix à retrouver les hauteurs de l'audimat olympien, on glisse vers l'occultisme avec une confrontation intéressante entre inexplicable et rationalisme cartésien. Jouant constamment avec ses personnages comme avec le spectateur, le film s'efforce de flouter la barrière entre réalité et cauchemars, et même s'il n'est jamais réellement effrayant, le résultat est satisfaisant avec quelques scènes chocs à la clé. Et mention spéciale à David Dastmalchian, éternel second couteau qui trouve ici un premier rôle, quoique troublant/troublé.