Je garde assez peu de souvenirs de la version Genesis, que j'avais touché le temps d'une paire d'aprems chez un pote à l'époque. Ça remonte à l'école primaire, donc j'ai assez peu de souvenirs du jeu en lui-même.
Mais aujourd'hui je suis grandement impressionné par le game design et plus particulièrement le level design. J'ai dévoré ce jeu littéralement, c'est un véritable régal.
Chaque zone est conçue avec minutie, inscrivant The Dragon's Trap comme l'un des tout premiers metroidvanias.
On est amené à rencontrer une tonne de détails ou de vrais obstacles infranchissables que l'on mémorise assez facilement, ce qui nous conduit à y revenir très naturellement une fois l'élément de gameplay adéquat débloqué.
En définitive, on se perd assez peu parce que le monde est plutôt petit et bien fichu. Sans être particulièrement linéaire, c'est assez directif puisque tôt ou tard notre progression dans un niveau est bloquée en l'absence de l'item ou la transformation nécessaire.
Les seuls reproches que j'aurais à faire au jeu sont ses boss qui n'adoptent pas le sacro-saint pattern en 3 étapes et présentent donc assez peu de challenge. Autre grief : une fois engagé dans un donjon, impossible de revenir sur ses pas.
Pour la partie artistique, la restauration graphique s'avère tout bonnement sublime, le age de 320x224 à du 1080p ou 720p et une palette de couleur extrêmement large permet de donner une identité graphique très forte au jeu. À mi-chemin entre l'estampe japonaise et le comic-book, chaque niveau et chaque sprite a bénéficié d'un soin maniaque.
Un petit mot pour les musiques extraordinaires qui subliment complètement les pistes originales : contrebasse, violons en pizzicato, clarinette et hautbois, elle contribuent énormément à l'ambiance du jeu et constitue un autre atout majeur en faveur de ce remake particulièrement réussi.
Pour finir, pouvoir er à la volée de la version originale au remaster est toujours aussi appréciable.
À la manière des remaster des vieux P'n'C Lucas Art, cette feature permet de prendre la mesure de l'incroyable boulot abattu sur le jeu.
Bref, en deux mots comme en 400, mangez-en !