Pikmin 4 commence très mal. La première heure de jeu est tout bonnement horrible et consiste uniquement à avancer de 3 pas entre 2 dialogues ou mini cinématiques totalement inutiles. C'est symptomatique des jeux vidéo récents, mais ça reste très dommage de faire un tuto aussi lent et pénible là où Pikmin 1 et 2 faisaient ça très bien. Heureusement, c'est peut être le seul défaut du jeu.
Quand le jeu vous lâche enfin la grappe c'est parti pour un jeu Pikmin de très bonne facture. Les tétailles sont une bonne idée car elles permettent d'y aller progressivement et d'empêchent de rouler sur les premiers ennemis du jeu. On retrouve ici tous les types de Pikmin des jeux précédents, et ils ont tous leur rôle à jouer. Les chiens sont finalement assez agréables à utiliser, même s'il faut savoir se réserver pour garder de la difficulté. Les matériaux sont aussi bien équilibrés sur les zones et on obtient les dernières améliorations vers la fin du jeu. Bon point supplémentaire sur la création toute simple de perso.
On retrouve aussi beaucoup de forces de la licence, notamment son bestiaire toujours aussi attrayant et remarquable. Les nouveaux boss sont très chouettes et le retour du Spectreau, du Molosko fumant et du Mécanopattes m'ont fait ressurgir des peurs pour mon plus grand plaisir.
En outre, Pikmin 4 c'est une représentation apaisante de la nature, un level design qui rend l'exploration fluide, des bruitages détaillés, une ambiance apaisante et stressante, des décors somptueux, des trésors originaux oscillant entre références et humour, la Piklopédie au complet et surtout le retour des commentaires bien drôles de Louie. Louie qui est d'ailleurs un excellent antagoniste qu'on hésite à qualifier d'énigmatique, de débile ou d'irrévérencieux.
Ce jeu fourmille de contenu, des caves jusqu'aux missions nocturnes en ant par les duels dandori. Et quelle excellente surprise de découvrir l'aventure d'Olimar, après la satisfaction de retourner sur la planète suite à une fin qui serait logique pour un jeu Pikmin. Tout ça pour encore plus de choses à faire (mais toujours construit avec minutie). La difficulté générale étant très bien gérée, le dandori me restera en tête encore de longues années...