Dans l'univers jeu-vidéoludique, la série Need for Speed a longtemps été une référence incontournable pour les amateurs de sensations fortes et d'adrénaline. Pourtant, au fil des années, cette franchise emblématique semblait peu à peu s'essouffler, laissant les fans dubitatifs sur son avenir.
C'est alors que EA Games, porté par l'élan de la culture populaire des années 2000, décide de réinventer la formule en s'inspirant de l'engouement pour le tuning et les courses urbaines clandestines, popularisés par les films 2 Fast 2 Furious. Le pari est audacieux : mêler une personnalisation extrême des bolides, des accélérations furieuses grâce à la nitro, et des chocs spectaculaires où la tôle froissée devient un spectacle en soi.
Pour relever ce défi, EA Games confie de nouveau le développement à son studio EA Black Box, déjà responsable du mitigé Need for Speed : Hot Pursuit 2. Malgré mes réserves personnelles envers cet opus, le studio va frapper un grand coup avec un jeu qui marquera un tournant dans la saga.
Le 21 novembre 2003, Need for Speed Underground débarque sur PlayStation 2, GameCube, XBOX et PC. L’expérience propose aux joueurs de prendre le volant de machines transformées en véritables bêtes de course, personnalisables à l’envi : néons sous la carrosserie, vinyles criards, jantes chromées et moteurs gonflés à bloc.
Ce titre, à la croisée du jeu-vidéo et de la culture automobile, a su conquérir une nouvelle génération de joueurs (dont moi). Le jeu va faire vibrer les amateurs de vitesse avec ses circuits nocturnes, ses courses sous la pluie et ses bandes-son électrisantes. Il redéfinit les codes de la course arcade et impose une identité unique, celle d’un univers où chaque ligne droite devient une invitation à pulvériser le chrono.
Je me souviens encore de ces après-midi où, au simple plaisir de lancer le jeu, je restais suspendu à son bande-son légendaire. Chaque morceau était une découverte, une immersion musicale qui donnait à chaque course une dimension supplémentaire. Parmi les titres mémorables, Get Low et Out of Control résonnent encore comme des hymnes intemporels de cette époque. Ces musiques ne faisaient pas que rythmer les courses : elles étaient l’âme du jeu, une partie intégrante de son identité.
Mais le jeu ne se limitait pas à sa bande-son. er des heures dans le garage à tuner mes voitures était une activité à part entière. J’ajoutais des bas de caisse agressifs, des néons éclatants, des flammes sur la carrosserie, autant de modifications qui transformaient chaque bolide en une œuvre d’art roulant. Ces séances de personnalisation m'offraient autant de plaisir que les courses elles-mêmes. Le garage devenait mon atelier, un espace où la créativité rencontrait la ion automobile. Heureusement, mes goûts extravagants de l’époque (bonjour les flammes !) se sont envolés avec le temps.
Quand venait le moment de prendre la ligne de départ, l'expérience était tout aussi grisante. Les courses avaient ce je-ne-sais-quoi d’addictif, un mélange explosif de vitesse et de maîtrise. Clairement orientées arcade plutôt que simulation, elles invitaient à la démesure : drift dans les virages serrés, pointes de vitesse sur des avenues illuminées, et déements spectaculaires au millimètre près. Chaque victoire procurait une satisfaction pure, teintée d’adrénaline.
Visuellement, le jeu était un véritable tour de force graphique. Les rues urbaines, baignées dans l’obscurité de la nuit, s’animaient grâce aux lens-flares étincelants, aux néons chatoyants et aux reflets scintillants de la pluie sur l’asphalte. L’atmosphère était immersive, presque cinématographique, donnant vie à un univers où la course urbaine régnait en maître. Chaque course nocturne devenait un spectacle visuel qui repoussait les limites techniques de l’époque.
Le contenu était généreux et varié, offrant des modes de jeu capables de captiver tous les amateurs de vitesse. La campagne Underground emmenait les joueurs à travers une progression palpitante, tandis que les courses immédiates permettaient de s’immerger directement dans l’action. Les différents types de défis : Sprint, Circuit, Drift et surtout Drag, avec son intensité unique apportaient une diversité bienvenue. Chaque mode avait sa personnalité, permettant à chacun de trouver son bonheur, que ce soit dans la précision du drift ou dans l’explosion de puissance d’un drag race parfaitement maîtrisé.
Need for Speed Underground n’était pas seulement un jeu, c’était une célébration de la culture automobile urbaine. Entre sa bande-son immersive, son tuning extravagant, ses courses palpitantes et son univers visuel envoûtant, il a marqué une génération de joueurs. Ce titre reste, encore aujourd’hui, un jalon incontournable de la course arcade, une expérience où vitesse, style et musique fusionnent pour créer des moments inoubliables.