0.2: Birth by Sleep c’est ce genre de petite parenthèse qu’on savoure… mais dont on ressort avec un arrière-goût d’inachevé. Parce que franchement, sur le moment, j’ai adoré. Le gameplay est aux petits oignons, Aqua est un personnage qu’on ne met jamais assez en avant, et l’univers dans lequel elle évolue m’a totalement charmé. Visuellement, c’est magnifique. Les effets de lumière, les animations, la fluidité de l’action…
Tout est là pour nous prouver que la série est enfin prête à basculer dans l’ère PS4.
Et ça marche. Vraiment.
Manette en main, c’est fluide, percutant, agréable.
Les combos s’enchaînent naturellement, les magies ont une belle patate, et Aqua est tout simplement un bonheur à incarner. On sent que tout a été pensé pour elle, et qu’elle est bien plus qu’un personnage secondaire qu’on case entre deux jeux. C’est une héroïne forte, tragique, poignante, et on vit avec elle l’errance, la solitude, le désespoir… tout en balançant des sorts de glace stylés et des attaques tourbillonnantes dans des décors ravagés.
Mais voilà.
é l’euphorie du gameplay et de la mise en scène, on se rend compte que l’expérience est beaucoup trop courte. Une poignée d’heures, tout au plus.
Et encore, en prenant le temps de faire les objectifs secondaires et de fouiller les zones. Sinon, en ligne droite, on a à peine le temps de s’installer dans l’univers que c’est déjà fini. Comme une démo vendue au prix fort, accompagnée d’un joli ruban narratif pour faire er la pilule.
Et c’est dommage, parce que l’ambition est palpable. On sent que cet épisode a été pensé comme une vitrine technologique, un teaser géant pour Kingdom Hearts III. Et dans ce rôle-là, il fonctionne parfaitement. Il donne envie. Il intrigue. Il montre ce que la série peut faire de mieux, en termes de réalisation, de rythme, d’intensité. Mais est-ce que ça suffit pour en faire un vrai jeu ? Clairement, non. L’émotion est présente, mais elle est trop vite balayée par le sentiment de frustration.
J’aurais aimé rester plus longtemps avec Aqua, explorer davantage ce monde en ruine, voir plus de variations, plus de combats, plus de mise en danger.
Il me fait d'ailleurs beaucoup penser aux Dead Rising oubliés Case Zero, qui étaient bien plus généreux. C'est dommage de ne pas avoir dosé de la même manière.
Rien que pour la maîtrise du gameplay et la direction artistique, ça se justifie.
Mais le cœur n’y est qu’à moitié, parce que l’expérience ne tient pas ses promesses de jeu complet. Elle ouvre une porte, puis la referme aussitôt. C’est beau, c’est bien fait, c’est touchant… mais c’est surtout trop peu!
On t'offre un beau jouet, puis on te le retire aussitôt, c'est assez médiocre comme procédé.