Grand Theft Auto V
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Grand Theft Auto V

Jeu de Take-Two Interactive Software (2013PlayStation 3)

À nous trois

J’en avais marre de Liberty City et de ses mafiosi à deux sous. Quant à Vice City, que de la frime et des petits parvenus qui pètent plus haut que leur cul. Et ce sous-scarface à la voix de Ray Liotta, comment il s'appelait déjà ? Tommy Vercetti, c'est ça...

Nan, la ville a mal vieilli. Que des p'tits cons m'as-tu-vu et des joueuses de pines. On se croyait à Miami. Quant à Las Venturas, rien qu'une ville de ripoux, de casinos moisis et de gangs pas fanas des politesses. La zone. Nan, nan !

Alors, moi j'ai voulu m'installer à Los Santos. Une ville un peu plus classe et sympathique. Bon, il y a bien eu ce braquage raté il y a quatre ou cinq piges. J'ai évité la taule en jouant les balances, parce que j'avais une famille. Maintenant, j'ai un fils de vingt piges qui e ses journées à jouer les super soldats sur sa console, une fille de 17 bougies qui fait fièrement la pouf dans un reality show pour des narcisses à la con, et une épouse perchée qui flirte comme une gamine avec son jeune prof de neo yoga transcendantal. Mais à part ça tout va bien.


Ah oui, il y a ce jeune que j'ai croisé l'autre jour. Franklin qu’il s’appelle. Le fils que j'aurais voulu avoir. Lui, quand il dézingue c'est pas pour se la raconter. Il m'a aidé à démolir la garçonnière sur pilotis de ce yogi qui se tapait ma femme. Sympa le gosse, serviable. Un peu psycho sur les bords, c'est pas moi qui vais le lui reprocher... mais très sympa.


Et puis il y a Trevor...


Ah putain Trevor. Un cassos de consanguin fini à l'urine. Une saloperie de sociopathe comme on en voit rarement. Et un vrai putain de malade, il prend ses douches tous les cinq jours et ne bande que pour les vieilles flétries de 80 piges. Depuis qu'il m'a retrouvé, il faut que je me le coltine comme complice.

En fait, c'est grâce à ce grand taré si je suis vraiment revenu dans le circuit. Deux trois casses, juste pour se refaire la main et payer mes dettes. Et envoyer se faire foutre ces cognes qui me prennent pour leur trimeuse. Nan mais tu le crois ça que les flics de nos jours sont si pourris qu'on les reconnais à l'odeur... Leur film préféré c'est Training Day, z'ont jamais vu Serpico.

Je m'en fous, je les baise en brochette ces cons. J'aurai bientôt suffisamment de thunes et de s pour faire ce que j'ai toujours rêvé : produire des films. Je serai le nouveau Joel Silver, le nabab à grande gueule des 80's. Surtout pas me comparer à l'autre espèce de gros porc qui ne castait que le cul de ses actrices. Je vais me faire une montagne de fric et un nom connu de tous les cinéphiles. Ouais, le carjacking et toutes ces conneries, ce sera bientôt fini pour moi. Encore quelques mois et j'aurai mon propre chauffeur, une villa en bord de plage et une épouse de rêve. Bon, ma future ex-femme m'aura soulagé d'une fortune entretemps mais je m'inquiète pas. Mes gosses ont beau être cons comme leurs pieds, ils sont grands, les affaires reprennent tranquillement, et j'ai la libido de mes vingt piges.


Il y a juste ce putain de Trevor qui m'emmerde un peu parfois.

Il est con Trevor. On sait jamais quel macchabée il trimballe dans le coffre de sa caisse. Assez fané pour me faire peur, et croyez-moi, il en faut pour que je m'écrase. Mais c'est aussi pour ça que je l'aime bien. Lui et moi, et le gamin Franklin aussi, on fait vraiment un bon trio de sauvages. Il y a pas à dire, toute cette putain de ville est à nous. Pas de Vercetti, pas de Claude Speed, ni de CJ Johnson, de Toni Ciprianni ou de Niko Bellic ici. Rien que nous.

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Buddy_Noone

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La seule critique valable (mondialement) de ce "jeu".

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