"Thomas, si tu te fais refroidir, j'te descends!"
1864. Quelque part en Géorgie, dans de crasseuses tranchées, le Colt à la main, les balles qui fusent de toutes parts, vous voilà dans la peau de Ray McCall, Sergent de l'infanterie Confédérée, ce vieux loup solitaire, que l'on retrouvera, un épisode plus tôt, la Bible à la main et le whisky dans l'autre, légèrement sénile, mais toujours aussi brutal.
Mais bref, comme vous l'aurez compris, CoJ : Bound in Blood est une préquelle, la préquelle de son prédécésseur que je viens de citer plus haut et qui fut le tout premier de la série des CoJ.
Un épisode haut en couleur, captivant, et qui retranscrit parfaitement à l'écran l'univers crasseux et vulgaire des États-Unis ante et post guerre de Sécession, bref, les bons vieux western à la Eastwood. Mais cette fois, vous ne vous contentez pas de zieuter le pauvre Bill se faire descendre à coup de revolver sous un soleil de plomb et derrière un petit air d'harmonica. C'est vous qui appuyez sur la gachette. Et croyez-moi, c'est exquis. Call of Juarez est le tout premier jeu, du moins ayant réalisé de bonnes ventes, à présenter de telles possibilités. Certes, le défi était grand. Mais Techland aura su le relever avec talent. Des chevauchées mexicaines plutôt pimentées aux bagarres de saloons qui dégénèrent en massacres à la gatling, en ant par quelques volées de flèches d'indiens assoiffés de sang, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. Qui plus est devant les graphismes époustouflants de l'Amérique centrale qui, il faut l'avouer, vous laisseront bouche-bée, d'autant plus qu'ils sont accompagnés d'une bande son plus que fidèle à l'ambiance. Un point noir vient cependant faire office de revers de la médaille : Pas le temps. Non, vous n'aurez pas le temps de vous attarder devant ces magnifiques paysages, si envoûtants soient-ils. Sans quoi vous ne tarderez pas à recevoir quelques balles entre les yeux, sinon quelques tomahawks dans le dos.